À Sciences Po Toulouse, Martin Malvy plaide pour un pouvoir accru des régions

Invité par le directeur de l'IEP de Toulouse Philippe Raimbault, le président du Conseil régional Martin Malvy a donné une conférence devant les étudiants de Sciences Po ce mardi sur le thème : "La Région face à la crise : économie, emploi et formation... en première ligne aujourd'hui, cheffe de file demain". L'occasion pour lui d'évoquer la réforme en cours sur l'accentuation de la décentralisation.
Martin Malvy


Devant un amphi Bodin quasi-plein, Martin Malvy s'est appliqué ce matin à expliquer aux étudiants de Sciences Po quelles sont les compétences de la Région. "Il n'est pas facile de percer le mystère du fonctionnement de l'État" a-t-il avoué, avant d'entamer un exposé très pédagogique. 36 000 communes en France (contre 12 000 en Allemagne), 2 200 communautés de communes, 101 départements, 27 régions : le millefeuille administratif français rend difficilement lisibles les compétences de chacun, "d'autant que l'État confie de plus en plus aux collectivités des responsabilités qu'il exerçait avant". Et Martin Malvy d'exposer les prérogatives de la Région attribuées par la loi, "les TER par exemple", et les compétences partagées tacitement avec l'État, "comme l'enseignement supérieur ou le logement étudiant".

La Région face à la crise

"La Région n'est pas à même de résoudre une crise mondiale, mais oriente son action en direction des entreprises", a affirmé Martin Malvy, citant l'IRDI (Institut régional de développement, société de capital risque régionale) qui finance plus de 100 entreprises cette année. Le président du Conseil régional a également cité Midi-Pyrénées Croissance, "autre outil créé par la Région en faveur des PME", et la politique de la Région en faveur des énergies renouvelables. "En temps de crise, il faut développer des politiques qui favorisent l'innovation", estime Martin Malvy.

Décentralisation
Martin Malvy se positionne en faveur d'un accroissement des compétences de la Région, prévu par la proposition de loi de Marylise Lebranchu qui sera étudiée en février 2013. Selon cette proposition, les régions géreront elles-mêmes les fonds européens (300 milliards d'euros sur 5 ans répartis sur les 270 régions d'Europe, "1,5 milliard d'euros sur 5 ans pour Midi-Pyrénées" selon Martin Malvy), et coordonneront la politique économique des PME / TPE : "Nous nous battons pour cela car c'est déjà ce que nous faisons", considère Martin Malvy. La proposition de loi donnera lieu si elle est adoptée à la Banque publique d'investissement (BPI), "pivot de cette réforme qui doit clarifier les compétences".

Sophie Arutunian
© Rémi Benoit

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