La guerre des chiffres entre partisans et opposants de la LGV Bordeaux-Toulouse, RFF a répliqué aujourd'hui

En annonçant qu'il refusait que son département participe au financement de la ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux - Toulouse, le 13 février, Pierre Camani, président (PS) du Conseil général de Lot-et-Garonne, a déstabilisé les artisans du Grand projet ferroviaire du sud-ouest (GPSO). Aujourd'hui à Bordeaux, RFF organisait une conférence de presse en réponse aux arguments d'Alternative LGV, une association favorable au réaménagement de la ligne existante.
Gare Matabiau, à Toulouse

En annonçant qu'il refusait que son département participe au financement de la ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux - Toulouse, le 13 février, Pierre Camani, président (PS) du Conseil général de Lot-et-Garonne, a déstabilisé les artisans du Grand projet ferroviaire du sud-ouest (GPSO). Aujourd'hui à Bordeaux, RFF organisait une conférence de presse en réponse aux arguments d'Alternative LGV, une association favorable au réaménagement de la ligne existante.

« On n'est à l'abri de rien » a résumé ce mardi Christian Maudet, chef de mission GPSO à Réseau ferré de France (RFF) Aquitaine - Poitou-Charentes, en évoquant les risques d'échec du chantier. Le ministère de l'Ecologie, dont le Premier ministre François Fillon est désormais directement en charge, doit valider d'ici fin mars le tracé définitif des LGV Bordeaux - Toulouse et Bordeaux - Hendaye. Mais à quelques semaines de l'élection présidentielle, RFF semble craindre de nouvelles prises de position politiques hostiles au GPSO, dont le principe de financement n'est pas bouclé à 100 %.

Christian Maudet, convaincu de l'inanité d'un réaménagement des voies actuelles pour y faire rouler le TGV (option proposée par Alternative TGV ), avait balayé l'idée en quelques phrases au petit déjeuner d'Objectif Aquitaine, le 14 février. Ce mardi il a pris soin de réfuter les arguments des opposants développés dans un document réalisé par le cabinet Claraco. A commencer par celui du coût. « La LGV Bordeaux - Toulouse ne coûtera pas 7,8 Md€, comme ils l'annoncent, mais 5,7 Md€. Et les 2,8 Md€ qu'ils retiennent pour leur projet ne compte que deux rectifications de courbes sur les cinq existantes » résume Christian Maudet. Concernant la question du report modal du TGV sur les TER, le patron du GPSO répond qu'il fonctionnera bien. Il prend pour exemple l'allongement jusqu'à la future gare TGV d'Agen de la ligne régionale arrivant de Périgueux. Soulignant que le nombre de passagers de la gare agenaise atteindrait la barre des 2,5 millions grâce au TGV, soit le double de celle de Montauban.

Jean-Philipe Dejean ( Objectif Aquitaine)

© photo Rémi Benoit

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