LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne : le tracé est défini

Les tracés définitifs du Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO) ont été arrêtés lundi soir par le comité de pilotage à Bordeaux. Une décision dont se félicite Martin Malvy, le président de la Région Midi-Pyrénées. Le début des travaux de la LGV est toujours prévu pour 2017.
Le tracé du GPSO a été arrêté lors du comité de pilotage hier soir à Bordeaux


Malgré la présence de plusieurs centaines d'opposants, dont plusieurs dizaines d'élus de communes basques et des associations de Lot-et-Garonnais, sous ses fenêtres, le comité de pilotage (Copil) réuni à Bordeaux autour du préfet de région Aquitaine, Patrick Stefanini, Martin Malvy, Alain Rousset, présidents des régions Midi-Pyrénées et Aquitaine, Hubert du Mesnil, président de RFF, a arrêté les tracés définitifs du Grand Projet du Sud-Ouest et donc des lignes à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse et Bordeaux et l'Espagne. Il s'agit de près de 420 km de lignes nouvelles irriguant ces territoires.

D'ici la fin du mois, ce tracé, qui nécessite encore 4 arbitrages pour des variantes à Auvillar (Tarn-et-Garonne), Agen (Lot-et-Garonne), Arcangues et Biriatou (Pyrénées-Atlantiques), sera proposé à la ministre des Transports Nathalie Kosciusko-Morizet qui doit prendre une décision définitive avant la prochaine présidentielle. En cas d'approbation, les études seront lancées pour une enquête d'utilité publique qui aura lieu en 2013. La Déclaration d'intérêt public devrait intervenir en 2014, le début des travaux est programmé à 2017. "Nous sommes dans les clous de notre calendrier initial", rappelait Martin Malvy à l'issue du Copil.

Selon lui, la décision du Copil "est incontestablement une étape importante. Elle était indispensable pour que le calendrier soit respecté. Les deux branches du projet que nous avons examinées aujourd'hui feront progresser de 50% le nombre de voyageurs dès leurs mises en service, soit 6 millions de voyageurs supplémentaires par an." Sur les variantes, il explique que "le comité de pilotage a repris les conclusions de la réunion qui s'était tenue à Toulouse le 19 décembre dernier."

Du côté de la préfecture d'Aquitaine, on souligne que "40 % de ce tracé résulte de la prise en compte des propositions des acteurs locaux, exprimées dans le cadre de la large concertation organisée par RFF, après consultation du public en 4 temps. Les délais pour proposer un tracé ont été tenus, grâce à l'application d'une charte de la concertation exemplaire."

Cette décision du comité de pilotage nécessite désormais une prise en compte des problématiques foncières. 3 axes prioritaires définissent la stratégie explique la préfecture d'Aquitaine. "Acquisitions anticipées sur les bien bâtis (5% des bâtis sous emprise) ; stockage foncier de terrains agricoles et viticoles pour compensations ou échanges ultérieurs (25% des surfaces agricoles et viticoles nécessaires) ; stockage foncier de terres sylvicoles pour anticipation des boisements compensateurs (25% des surfaces sylvicoles nécessaires)." Martin Malvy a également particulièrement insisté au cours de cette même réunion de Bordeaux, "sur la nécessaire réponse rapide de RFF aux demandes de ventes de terrain ou immobiliers par des propriétaires dont les biens sont concernés", et rappelé, "comme je l'avais dit à plusieurs reprises, que la Région est prête à participer à ces acquisitions."

Pascal Rabiller et Paul Périé

En photo : le tracé du GPSO a été arrêté lors du comité de pilotage hier soir à Bordeaux (© SNCF)

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