1,194 milliard d'euros : un budget "ambitieux" pour la Région selon Martin Malvy

Le Conseil régional s'est réunit en assemblée plénière ce jeudi 20 décembre pour voter le budget 2013. Avec un montant total de plus d'un milliard d'euros, il est en augmentation de 2% par rapport à 2012. Pour le président du Conseil régional Martin Malvy, il s'agit d'être "responsable" en temps de crise. Il craint la diminution des financements européens dès 2014.
Le Conseil Régional a voté le budget 2013 en Assemblée Plenière

"Notre budget est ambitieux, puisqu'il accroit l'investissement, remplit nos engagements et les équilibres financiers" répond Martin Malvy au Ceser (Conseil économique et social régional) qui estimait en début de semaine que le budget 2013 de la région était « peu ambitieux » (lire notre article du 18/12/2012).
"Étant donné le contexte économique, c'est ambitieux de maintenir un budget tel que le nôtre" renchérit le président de Midi-Pyrénées.

Le budget, en chiffres

Budget total : 1,194 milliard d'euros (1,17 en 2012)
Capacité de désendettement : 1,1 année (moyenne estimée à 4 au niveau national)
Dette : 97,8 € / habitant
Dépenses de fonctionnement : +1 %
Épargne nette : 237,2 M€ (240,2 M€ en 2012)
Investissement : 160€ / habitant, une augmentation de 3,5 % par rapport à 2012, particulièrement dans les lycées et les transports. La Région investira en 2013 438 M€ financés à plus de 248 M€ par son épargne

Les priorités 2013

399,1 M€ sont consacrés à la jeunesse, l'éducation, la formation professionnelle et l'apprentissage avec notamment un nouveau plan pluriannuel de rénovation des lycées (157,2 M€).
L'enseignement supérieur, la recherche et l'innovation, l'économie et l'emploi mobilisent 126 M€. Dans ce poste se retrouvent le Pass mutuelle Etudiant, la caution logement, les contrats d'appui, le soutien aux pôles de compétitivité, le dispositif Croissance PME et le fonds d'amorçage IRDInov , le soutien à l'agroalimentaire et à la ruralité, le tourisme et le thermalisme.
344,1 M€ iront au développement durable et aux transports : énergies renouvelables, éco-chèque logement, plan rail, LVG Tours-Bordeaux (18 M€).

Des craintes pour l'avenir

Depuis 2011, l'État a appelé les collectivités à l'accompagner dans la réduction des déficits, ce qui s'est traduit par un gel des dotations. Si l'on ajoute à cela que 2013 est également la dernière année de l'exécution des politiques contractuelles 2007-2013 État-Région, une possible baisse des financements européens, et une augmentation des compétences de la Région dans le cadre de l'acte III de la décentralisation, il y a de quoi s'inquiéter. Martin Malvy évoque, de façon encore très vague, une possible taxe sur les bénéfices des autoroutes ou sur le très-haut débit pour augmenter les recettes de la Région. "De toutes façons les régions n'ont pas de marge de manœuvre" selon lui, "et l'on ne sait rien de l'acte III de la décentralisation".
Concernant les financement européens, "selon les critères de Bruxelles, Midi-Pyrénées est considérée comme une région riche à cause du département de la Haute-Garonne". Il craint une baisse de ces financements européens de l'ordre de 200 M€ pour 2014-2020.

Sophie Arutunian

©photo Rémi Benoit

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