Nouvelle manifestation des salariés de Thales Service à Toulouse

Une soixantaine de salariés de Thales Services s'est rassemblée ce matin devant le site toulousain avenue Eisenhower. Depuis presque un an, ils luttent contre la cession de la division Business Solutions à l'entreprise GFI Informatique. Un projet qui menace 130 emplois à Toulouse selon l'intersyndicale.
Une soixantaine de salariés de Thales Service a manifesté ce matin

Si les salariés de Thales ont décidé de manifester aujourd'hui, ce n'est pas un hasard. En ce 29 août, le Tribunal de grande instance de Versailles devait rendre sa décision concernant l'assignation en justice par les salariés de Thales de leur direction. « Ce que nous reprochons à la direction de Thales, c'est de nous cacher des informations importantes sur les conditions de la cession d'activité », explique Athéna Lartigue, déléguée CGT. « Quelle stratégie a mené à la cession d'activité ? Comment a été choisi le repreneur ? Quelles garanties pour l'emploi ? » s'interroge à son tour Philippe Chrétien de la CFDT.

À 10h00, devant les locaux de l'entreprise, l'espoir de voir le juge trancher en leur faveur était modéré chez les manifestants, et pour cause. Il y a un précédent : les salariés de GFI (l'entreprise repreneuse) ont également mené cette action de leur côté pour les même motifs et ils ont été déboutés. La nouvelle est tombée ce lundi 27 août.

Soutien politique

Dans son communiqué de presse, l'intersyndicale indique avoir sollicité le soutien actif des députés, des élus aux Conseils général et régional et des élus municipaux. Déception de Jean-Michel Décatoire, représentant CFE-CGC qui estime que le mouvement n'est pas soutenu à la hauteur de ce qu'il espérait. « Avec tous les dossiers sur la table, Freescale, Sanofi, et au niveau national le secteur automobile, les élus ne savent plus où donner de la tête » regrette-t-il. Présentes néanmoins à la manifestation, la conseillère générale Zora El Kouacheri et l'adjointe au maire de Toulouse Monique Durrieu dénoncent le manque de clarté de la direction de Thales. Pour la communiste Monique Durrieu, « l'État est actionnaire à 25% de Thales, il ne peut pas rester inactif. Nous interpellons le gouvernement et les députés. »

Audience

Concernant le procès en cours, le Tribunal de grande instance de Versailles le juge a proposé en milieu de journée une médiation avec pour arbitre l'inspection du travail. Proposition acceptée par l'intersyndicale mais refusée par la direction de Thales. Le juge a donc annoncé un délibéré au 14 septembr

Sophie Arutunian
©photo Rémi Benoit

En savoir plus :

La cession d'activité de la division Business Solutions à l'entreprise GFI Informatique ne prévoit aucun licenciement, mais les salariés redoutent un plan social déguisé. « GFI pourra ensuite licencier, ce que ne se permet pas Thales pour une question d'image », assure Athéna Lartigue.

Selon les syndicats, la médecine du travail a assuré en juin dernier craindre des suicides dans l'entreprise.

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