Moins de 5 000 personnes défilent à Toulouse contre l'austérité

Petite manifestation à Toulouse aujourd'hui alors que plusieurs syndicats ont appelé à manifester "pour l'emploi et la solidarité en Europe et contre l'austérité" dans 150 villes de France ainsi que dans plusieurs pays européens. " Nous ne sommes ni satisfaits ni surpris " de cette faible mobilisation affirme un syndicaliste CFDT.
Fin de la manifestation place Saint Etienne à Toulouse ce mercredi 14 novembre

1 600 pour la préfecture, 5 000 pour les syndicats... Quel que soit le véritable nombre de manifestants aujourd'hui à Toulouse, une chose est sûre « la thématique de la solidarité européenne est loin des préoccupations quotidiennes des travailleurs », reconnaît Gisèle Vidalet, secrétaire départementale CGT 31. Dans le défilé, peu de bruit, peu de slogan, seule la traditionnelle musique sortant des haut-parleurs a peiné à motiver les troupes. « Nous savions que nous aurions du mal à mobiliser », admet d'ailleurs la syndicaliste.

La CFDT, la CGT, la FSU, l'UNSA et Solidaires relayaient aujourd'hui l'appel lancé par la Confédération européenne des syndicats. « Un symbole important, car c'est la première fois que la Confédération européenne des syndicats appelle à une journée de manifestation contre l'austérité et contre le traité européen », affirme Jean-Claude Sellin, élu à la mairie de Toulouse et porte-parole du Parti de Gauche, présent dans le cortège.

L'intersyndicale de Sanofi venue « s'inviter dans la manifestation contre l'austérité » selon un syndicaliste, était également présente. À la fin de la manifestation place Saint-Étienne, les salariés du groupe pharmaceutique ont entamé leur traditionnel haka pour dénoncer la situation du site toulousain de Sanofi où « 614 emplois sont toujours menacés » selon Jacques-Philippe de Farcy, représentant de l'intersyndicale.

Revendications
Sanofi a justement été repris en exemple par plusieurs manifestants réclamant une loi sur les licenciements boursiers. La fin de l'austérité, la relance de la consommation et l'augmentation des salaires sont réclamés par les syndicats ainsi que « la restauration des mécanismes de répartition comme les services publics et la protection sociale », Jean-Claude Sellin.

« Arrêtez de jeter les peuples dans la précarité », interpelle quant à lui José Vieira, secrétaire général CFDT Construction, qui réclame au gouvernement français « un changement plus rapide ». Dans les autres villes de province les syndicats n'ont pas non plus fait le plein : plus de 5 000 personnes, selon les syndicats, et 1 500 d'après la police, ont défilé à Nantes et 2 000 à 3 000 à Marseille. Les manifestants n'étaient que 1 000 à Toulon, 500 à Strasbourg, entre 500 et 700 à Rennes.

Sophie Arutunian


© photo Rémi Benoit

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