Wanda Mastor, la juriste qui dirige l’École européenne de droit comme une PME

La directrice de l’École européenne de droit de l’Université Toulouse 1 Capitole est reconnue comme l'un des meilleurs spécialistes français des questions de constitutionnalité. Elle est nommée dans la catégorie "Chercheuse" des La Tribune Women’s Awards, qui seront remis par La Tribune-Objectif News le 7 juillet prochain. Portrait.
Wanda Mastor, dirige l'École européenne de droit de Toulouse

Il suffit parfois d'un heureux hasard pour démarrer une carrière... C'est ainsi que Wanda Mastor est devenue constitutionnaliste.

"J'ai longtemps hésité entre faire des études littéraires et devenir conservatrice de musée. Mais, finalement, toutes les inscriptions étaient closes et je me suis retrouvée en première année de droit à Aix", raconte-t-elle.

Un milieu dans lequel elle met du temps à trouver sa place, jusqu'à la cinquième année et ce qu'elle décrit comme un "véritable coup de foudre pour le droit constitutionnel".

Engagée à l'Université Toulouse 1 Capitole en tant que maître de conférence en 2001, elle y devient professeur agrégée des facultés en 2008 et prend très vite la direction de l'école doctorale puis celle du centre de droit comparé. Depuis le printemps dernier, elle dirige l'École européenne de droit. "Elle fonctionne comme une PME, avec un budget de 700 000 euros et une équipe de cinq personnes", décrit Wanda Mastor, qui dit "endosser l'habit du manageur, à la tête de ce nouvel institut."

La Corse et la recherche

Très médiatisée ces dernières années, Wanda Mastor a été auditionnée deux fois par l'Assemblée nationale sur des questions de constitutionnalité à propos de la responsabilité pénale du président de la République et sur la réforme du Conseil supérieur de la magistrature. Elle a aussi fait partie en 2012 de la commission Jospin chargée de la rénovation et de la déontologie de la vie publique. La juriste confie pourtant goûter assez peu les réseaux parisiens.

"Mon plus grand plaisir reste la recherche. D'ailleurs, si je le pouvais, j'aimerais passer mes journées à écrire. Ma plus grande fierté est d'avoir siégé en 2013-2014 au concours d'agrégation de droit public à Paris. C'est moins grand public, mais c'est un peu l'alpha et l'omega d'un constitutionnaliste."

Quand elle ne travaille pas, la deuxième grande passion de Wanda Mastor reste la Corse et Ajaccio où elle est née et a grandi jusqu'à l'âge de 18 ans.

Wanda Mastor fait partie des trois dirigeantes nommées dans la catégorie "Chercheuse" des La Tribune Women's Awards. Un événement organisé par La Tribune-Objectif News le 7 juillet prochain à partir de 18h30 à la CCI de Toulouse.

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