Le premier fast-food africain lance une levée de fonds à Toulouse

La première chaîne de restauration rapide africaine Yassà Fast-Food créée en 2008 a lancé il y a quelques jours une levée de fonds auprès du public. L'entreprise recherche 500 000 euros. Souaibou Koita fondateur de l'entreprise nous explique les ambitions et les projets de cette jeune entreprise qui compte deux restaurants en propre à Toulouse et une franchise à Nice.
Souaibou Koita, fondateur de Yassà Fast-Food

Expliquez-nous les raisons qui vous ont poussé à lancer cette levée de fonds ?
Yassà Fast-Food réalise un chiffre d'affaires de 200 000 euros. Nous avons deux gros projets d'implantations de restaurants en propre sur Paris et Barcelone où nous avons déjà repéré des locaux et nos business plan sont au point. Tout ce qu'il nous manque, ce sont les fonds. 500 000 euros en l'occurrence. Sur cette somme nous ne pouvons investir que 20 000 euros.

Pourquoi faire appel au public ?

Concrètement, les banques et les investisseurs ne nous suivent pas. Nous avons contacté tous les interlocuteurs possibles dans le domaine du financement à Toulouse. Certains nous ont dit clairement non et nous sommes toujours en discussion avec d'autres. Mais on sent que les professionnels sont frileux. Du fait du contexte économique d'une part. Et aussi parce que Yassà Fast-Food est une jeune entreprise qui n'a que 3 ans d'activité. C'est pour cette raison que nous avons fait appel au public.

Quelles personnes sont susceptibles de vous suivre ?

C'est peut-être marginal mais des personnes de plusieurs villes en France nous poussent à installer des restaurants dans leur ville sur notre compte Facebook. Certains clients du restaurants croient au projet. Avant de lancer cet appel au public, nous avions déjà eu des sollicitations de personnes intéressées. J'ai également fait appel à mon réseau personnel. Le montant que nous essayons d'obtenir est assez élevé. Nous sommes conscients que nous ne pourrons pas réunir 500 000 euros uniquement grâce à des particuliers. L'idée est d'obtenir une aide de 100 000 ou 200 000 euros pour faire effet de levier et inciter les banques à nous accompagner.

Avez-vous déjà eu des retours depuis votre appel ?

Cela suscite l'intérêt, c'est clair. Je suis déjà en relation avec des contacts personnels mais aussi avec le public de manière générale. On se donne trois mois pour voir le résultat et voir si on peut réaliser notre levée de fonds. Nous n'avons pas pensé à nous associer avec un seul partenaire. Nous souhaitons garder notre indépendance et la maîtrise de notre activité. Pour la totalité de la levée de fonds, nous ouvrons le capital à hauteur de 20 % seulement.

Pourquoi choisir de s'implanter à l'international aussi rapidement ?
Nous avons choisi Barcelone pour sa proximité avec Toulouse et surtout parce que c'est une ville très dynamique et très touristique. Cela nous permettrait d'avoir un pied à l'international. Une exposition qui nous donnerait la visibilité suffisante pour développer notre réseau de franchise en France et à l'étranger. On ne compte pas s'arrêter là. On vient de finir l'entrée, on va passer au plat de résistance ! Depuis 3 ans, nous avons démontré que le concept était viable, qu'il y avait marché et une demande. Voilà pourquoi nous souhaitons réaliser cette levée de fonds.

Propos recueillis par Paul Périé

En photo : Souaibou Koita (©Rémi Benoit)

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