Immobilier Grand Toulouse : les ventes chutent de 20 % au premier trimestre

La promotion privée fait grise mine. Malgré une reconstitution progressive de l'offre de logements, les ventes sont en chute libre de 24 % au niveau national et de 20 % sur l'agglomération toulousaine sur le premier trimestre 2010. Un repli important qui pourrait néanmoins n'être que transitoire.


Avec des ventes en chute libre de 20 % sur l'agglomération toulousaine au premier trimestre 2011 par rapport à la moyenne trimestrielle des ventes de 2010, la promotion privée ne démarre pas l'année sous les meilleurs auspices. 1 343 ventes se sont conclues durant le premier trimestre 2011 contre 1 680 en moyenne l'an dernier. Pour Alexandra François-Cuxac, présidente de l'Observatoire de l'immobilier toulousain (Observer) ces chiffres sont à prendre avec prudence. « Il ne s'agit que du premier trimestre, note-t-elle. Il va falloir attendre au moins le milieu de l'année pour savoir si ces évolutions sont structurelles et si elles vont perdurer ».

L'explication de ce repli des ventes serait à chercher du côté d'une offre relativement faible au 4e trimestre 2010, de l'impact encore très (trop ?) faible du nouveau PTZ+ et de la fin du dispositif du Pass foncier. Autant de causes, transitoires, qui rendent Alexandra François-Cuxac sereine. « Il n'y a pas à tomber dans le catastrophisme. Aucune de ces causes ne doit nourrir une inquiétude de fond, d'autant plus que l'offre se reconstitue progressivement sur l'agglomération et que les prix restent relativement stables. »

3 260 € du m2
En cette période traditionnellement faste en matière de mises en vente, 2 460 logements ont été mis sur le marché de l'aire urbaine durant le premier trimestre portant l'offre totale à 3 300 logements. L'offre commerciale livrée reste quant à elle très faible. 36 lots déjà construits sont actuellement en vente sur l'agglomération, soit à peine 1 % de l'offre totale.

Le prix au m2 habitable des logements vendus (hors parking) connaît une très légère hausse de 1,1 % par rapport au dernier trimestre de 2010 pour atteindre les 3 260 € du m2. Sur 1 an, ce prix moyen a augmenté de 3,9 % (contre + 6,8 % à Bordeaux et + 8 % à Nantes). « Nous sommes sur une hausse très tempérée des prix de vente, indique Alexandra François-Cuxac. On peut même dire que nous avons trouvé ici une certaine stabilité par rapport aux autres métropoles. » À titre de comparaison, ce prix au m2 habitable (hors parking) est de 3 900 € à Aix, 3 950 € à Marseille, 3 377 € à Nantes, 4 680 € en Ile-de-France, 3 420 € à Bordeaux, 5 350 € à Nice, 3 754 € à Montpellier, 3 210 € à Lille et 3 580 € à Lyon.

Au premier trimestre 2011, les logements se sont vendus en moyenne plus rapidement qu'à la même période en 2010. Un indicateur qui rassure les professionnels du secteur qui y voient un signe de bonne santé du marché. Il faut aujourd'hui 9 mois en moyenne pour vendre un programme dans sa totalité. Les ventes constatées se sont réalisées principalement à Toulouse (54 %) et sur la première couronne de l'agglomération (32 %). 82 % d'entre elles concernaient des T2 et T3 et 85 % des appartements.

Marie Grivot

En photo : Alexandra François Cuxac a présenté mercredi 18 mai les chiffres de la promotion privée sur l'agglomération toulousaine pour le premier trimestre 2011 (© Rémi Benoit)

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