"C'était un grand hommage, et il le méritait" a-t-on pu entendre à la sortie de l'église, vers 16 heures, dans la bouche de nombreux Toulousains venus rendre un dernier hommage à Dominique Baudis. La cérémonie religieuse, qui a duré plus d'une heure et demi, a rassemblé plus de 2 000 personnes à l'intérieur et environ 2 000 également, sous le soleil, aux alentours de la cathédrale.

Monseigneur Le Gall et Benoit Vermander ont célébré cet adieu, en présence de la famille, des amis de Dominique Baudis, mais également de nombreuses personnalités toulousaines.

Le préfet Henri-Michel Comet était au premier rang aux côtés du maire Jean-Luc Moudenc. Michèle Alliot-Marie, Alain Chatillon, et Martine Martinel étaient au second rang, devant Pierre Izard, et Nadia Pellefigue. René Bouscatel, Jean-Louis Chauzy, Pierre Esplugas, Brigitte Barèges, François Chollet, Alain Di Crescenzo et Arnaud Lafon étaient présents. Les anciens maires de Toulouse Philippe Douste-Blazy et Pierre Cohen avaient également fait le déplacement.

Un hommage pudique

C'est le fils de Dominique Baudis, Pierre, qui a pris le premier la parole, évoquant un père "humble et pudique malgré sa carrière incroyable", et rappelant avec émotion les 33 ans de vie commune entre Dominique Baudis et sa femme Ysabel, saluant "la force irréelle de cet amour".

Lors de cette longue cérémonie, rythmée par de nombreuses prières et chants religieux, Monseigneur Le Gall a rendu hommage à l'ancien maire de Toulouse, "plus ambitieux pour sa ville que pour lui-même." "Il aimait sa ville et en reste aimé" a-t-il ajouté, parlant d'homme libre et droit, comme l'a fait lui-même François Hollande hier aux Invalides.
Visiblement très ému, Benoit Vermander, jésuite, ancien assistant parlementaire de Dominique Baudis, est arrivé ce matin de Shanghai pour célébrer cet hommage. Il s'est souvenu de son sens du service public, "préférant le contenu de sa mission aux honneurs qui y étaient attachés", de son "humour caustique" et de "la non-violence qui a marqué son action politique". Le jésuite a évoqué la période noire de Dominique Baudis, sans jamais citer l'affaire Allègre : "une épreuve crucifiante, traversée grâce à l'amour des siens". "Plus jamais ça, plus jamais la folie du cirque, plus jamais les complots et complicités pour écraser la dignité de la personne" a-t-il supplié très solennellement. Un discours très applaudi.

De façon plus intime, Dominique Baudis sera inhumé demain jeudi à côté de la tombe de son père, et un arbre y sera planté.