La Région investit 12,5 M€ pour la construction d'un bâtiment dédié à la médecine cellulaire

Le président du Conseil régional de Midi-Pyrénées Martin Malvy a annoncé hier (mardi 21 janvier) la construction d'un nouveau bâtiment dédié à la recherche cellulaire, à Toulouse. L'établissement, qui sera achevé fin 2016, est entièrement financé par la Région pour un montant de 12,5 M€. Au sein du nouveau site de recherche, une antenne de l'Établissement français du sang (EFS) sera aussi installée.
Le futur bâtiment dédié à la médecine regénérative


Un bâtiment consacré à la médecine régénérative. Le projet a été lancé hier matin 21 janvier à l'Hôtel de Région, à Toulouse. Martin Malvy, président du Conseil régional de Midi-Pyrénées, a annoncé la construction d'un établissement dédié à la recherche cellulaire au sein du site de l'Oncopole, d'ici fin 2016. À ses cotés, François Toujas, président national de l'Établissement français du sang, et les deux architectes qui ont signé le projet immobilier, Jacques Calvo et Philippe Cazabon du cabinet Calvo - Tran Van. Les deux architectes vont dessiner également le nouveau siège social du Groupe Airbus.

Objectif du projet : regrouper en un seul lieu les compétences (R&D, production) et les différents acteurs régionaux qui travaillent sur les cellules souches appliquées à la médecine régénérative (start-up, médecins, chercheurs). Ce projet s'inscrit dans le cadre du Plan Cancer régional, doté de 32 M€ sur la période 2011- 2014. Le site accueillera aussi une antenne de l'Établissement français du sang (EFS).

Focus recherche
"Midi-Pyrénées a un fort potentiel de recherche en médecine régénérative et le projet que nous vous présentons a pour objectif de renforcer les forces de cette recherche sur notre territoire", a affirmé Martin Malvy. La Région a financé entièrement le projet, avec un investissement de 12,5 M€, et va d'ailleurs faire l'acquisition des terrains nécessaires à la construction dès février 2014, pour un montant de 440.000 €.

Le projet vise à mettre à la disposition de la communauté scientifique et des entreprises régionales un lieu commun, et des équipements de très haut niveau. Il permettra également le partage des résultats des expérimentations menées. Une nécessité de collaboration qui représente une problématique partagée au niveau national. "La recherche nous oblige à organiser des mutualisations, a souligné François Toujas, président national de l'EFS, ajoutant "qu'il faut arrêter de saupoudrer les financements, mais au contraire mettre en commun les compétences". Dans le même esprit, une équipe d'Oslo devrait rejoindre le futur pôle de recherche, ainsi qu'une équipe en provenance de Rennes.

Le projet immobilier
Avec 3.000 m2, le bâtiment accueillera environ cent personnes, chercheurs et personnels de production. Il hébergera le laboratoire Stromalab (composé de l'EFS, de l'Université Paul Sabatier, du CNRS, et de l'Inserm), la plateforme de production de médicaments cellulaires de thérapie innovante de l'EFS, une zone d'accueil de futures équipes d'excellence, et une zone dédiée aux projets collaboratifs public / privé. Un "laboratoire", destiné à l'hébergement de start-up, est aussi prévu. L'établissement, situé au nord-ouest de l'Oncopole, comptera trois niveaux, avec des accès séparés pour le public et pour les professionnels.

"La particularité de cette architecture, souligne Jacques Calvo, est de permettre aux chercheurs de monter directement du plateau recherche, situé au rez-de-chaussée, aux laboratoires, au deuxième étage, à travers un accès indépendant. Cela permet de garder la confidentialité de la recherche ainsi que l'hygiène des lieux en évitant le passage du public." Les deux architectes ont voulu donner une forte identité visuelle au bâtiment, tout en gardant une cohérence avec l'architecture du cancéropôle.

Simona Pizzuti
© Photo Cabinet Calvo - Tran Van

En savoir plus :
Une cellule souche est une cellule indifférenciée se caractérisant par la capacité à engendrer des cellules spécialisées par différenciation cellulaire. Elle a aussi la capacité de proliférer dans l'organisme (auto-renouvellement) ou en culture. La médecine régénérative, qui exploite cette capacité cellulaire, permet, par exemple, de réparer un cœur malade afin d'éviter des crises cardiaques. En général, elle permet d'intervenir sur les maladies inflammatoires.

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