Nicolas Collot, directeur d'Eiffage Immobilier Midi-Pyrénées, détaille ses perspectives dans la région toulousaine et sa stratégie anti-crise. Objectifs ? Produire 200 logements par an, déployer les VEFA sociales ainsi que des projets d'aménagements. Interview.

2013 a marqué le retour de votre groupe dans la région avec notamment la construction de 3.600 m2 de bureaux pour Sopra group. Quelles sont vos ambitions toulousaines ?
Nous avons essentiellement consacré cette année 2013 à la prise de positions foncières et disposons actuellement de l'équivalent de 650 logements dont les terrains sont sous promesse de vente. Nous espérons produire très rapidement 150 à 200 logements par an et tablons dès cette année sur 150 lots à commercialiser. Notre objectif de chiffre d'affaires s'élève à 30 M€. Ce que nous souhaitons, c'est nous positionner sur les opérations structurantes en cours ou en projet dans l'agglomération telles que Montaudran Aerospace, Labège et le futur quartier Innométro, ou encore le futur quartier Matabiau. En effet, notre particularité est de proposer des opérations globales développées par Eiffage immobilier et construites par Eiffage construction.

Quelles sont vos actualités cette année ?
Nous sommes en pleine commercialisation de notre programme mixte de 102 logements et 1.800 m2 de bureaux dans un ilot mixte en partenariat avec Colomiers Habitat, à la Cartoucherie. Nous avons commercialisé 35 lots à ce jour et espérons lancer les travaux l'été prochain. Par ailleurs, nous développons de petits programmes en diffus. Ainsi, nous lançons dans les prochaines semaines un programme de 40 logements aux Argoulets et commercialisons en ce moment 30 logements à Castanet-Tolosan. Nous sommes aussi attentifs aux opportunités en première et deuxième couronnes pour des projets à commercialiser en dessous des 3.000 €/m2.

Quelles sont vos stratégies pour contrer la crise ?
Le marché reste très difficile avec des prises de décisions bien plus longues chez les acheteurs. Dans ce contexte, nous diversifions nos activités. Par exemple, nous misons sur des opérations en Vefa sociales : des opérations clés en mains que nous livrons à des bailleurs sociaux et qui pourraient représenter 20 à 30 % de notre production. Nous envisageons par ailleurs de développer une activité d'aménageur et co-aménageur pour des surfaces de 15.000 à 20.000 m2 à travers une structure dédiée. C'est un positionnement que nous avons déjà pris en Ile-de-France et qui a porté ses fruits : il permet en effet de maîtriser la charge foncière ainsi que les prix et produits de sortie, en vendant des droits à construire. Dans l'agglomération, nous prévoyons une première opération sous cette forme à Plaisance-du-Touch.

Propos recueillis par Béatrice Girard
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