Toulouse Métropole a dépassé les objectifs de son PLH avec 8 599 logements livrés l'année dernière, dont 2 301 logements sociaux. Mais l'État majore les pénalités de plusieurs communes à la traine sur le sujet.
A moins d'un an des élections municipales, chacun affûte ses arguments, et Pierre Cohen n'a pas l'intention de passer sous silence ses bons chiffres en matière de politique de l'habitat.
Il a donc rendu public son bilan il y a quelques jours : 8 599 logements livrés en 2012 dans la métropole, soit au-delà des objectifs du PLH qui prévoyait 6 300 logements. C'est moins qu'en 2011 (avec 14 875 logements livrés) mais plus qu'en 2010 (7 332 logements). "Pas question non plus de bouder notre plaisir d'avoir été conformes, à Toulouse, dès le 1er janvier 2012, à la loi dite solidarité et renouvellement urbains (SRU) qui exige 20 % de logements sociaux. La loi Duflot nous obligera à aller plus loin, mais en tant que responsable politique, cela ne me choque pas", a pointé le président de Toulouse Métropole.
2 301 logements sociaux: bons et mauvais élèves
En effet 2301 logements sociaux ont été livrés l'an dernier dans la métropole, dont 1 606 à Toulouse. "Et nous devrions produire dès cette année 2 500 logements sociaux par an", a aussi estimé Stéphane Carassou, le président de l'union sociale pour l'habitat.
Cependant l'état des lieux 2012 du logement social dans le département publié par la préfecture de Haute-Garonne est nettement moins lisse. Il pointe en effet que 7 communes seulement sur les 43 concernées disposent des 20 % de logements sociaux exigés par la loi dite SRU. Sont donc distinguées bonnes élèves : Toulouse, Colomiers, Blagnac, Portet-sur-Garonne, Labège, Muret et Pechbonnieu. Mais un arbre ne cache pas la forêt et l' État a par ailleurs constaté que les communes de Bruguières, Pibrac, Saint-Alban Saint-Jory, Seysses, Villeneuve-Tolosane et l'Union sont particulièrement à la traine sur le sujet faute d'une dynamique suffisante. Après avis d'une commission composée entre autres de bailleurs sociaux et d'associations familiales, le préfet a donc décidé de majorer les pénalités appliquées à 28 communes pour un montant global qui atteindra en 2013 1,77 M€.
Béatrice Girard
©photo Colomiers Habitat
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