Les prix de l'immobilier accroissent les inégalités entre villes françaises

Pour 1.000 € de mensualité, on peut s'acheter un logement de 73 mètres carré à Toulouse, 58 à Lille et seulement... 21 à Paris !
Les prix de l'immobilier ont légèrement baissé à Toulouse en 2013.


Si l'on prend les dix plus grandes métropoles françaises, les écarts en matière de pouvoir d'achat immobilier des ménages (qui évolue en fonction des taux d'intérêt de crédits et des prix) se sont accrus en 2013. En effet, les légères baisses des prix dans certaines villes comme Toulouse, Marseille, Nice, ou celle, plus marquée, à Montpellier (- 6 %) ont contrasté avec la forte hausse à Lille (+ 13 %).

Ce qui crée des différences substantielles en matière de pouvoir d'achat immobilier : désormais, pour 1.000 € de mensualité, on peut acheter un bien de 58 m2 à Lille, alors qu'à Toulouse, par exemple, on peut acquérir un appartement de 73 m2, selon une étude du courtier immobilier meilleurtaux.com. On constate ainsi que l'évolution du pouvoir d'achat immobilier en 2013 fut davantage liée à la variation des prix qu'à celle des taux d'intérêts de crédits immobiliers.

Remontée des taux en 2014 ?
D'autant que "si l'année 2013 restera marquée par le niveau historiquement bas des taux, ceux-ci sont restés globalement stables sur 12 mois", indique meilleurtaux. Plus concrètement, "en moyenne les taux sur 20 ans sont passés de 3,47 % en janvier 2013 à 3,35 % en janvier 2014", ajoute le courtier. Et "pour 2014, si les taux restent actuellement stables à un niveau très avantageux, ils pourraient remonter progressivement au second semestre", prévoit Hervé Hatt, président de meilleurtaux.com. Ils pourraient donc agir davantage sur l'évolution du pouvoir d'achat immobilier.

Paris reste à part
Reste que dans une ville comme Paris, ce ne sont pas quelques points de pourcentage en plus sur les taux qui changeront la donne du marché : une large partie de la population parisienne reste en effet bien loin de pouvoir s'offrir un bien immobilier dans la capitale. Jugez plutôt : l'âge moyen d'un couple effectuant leur premier achat y est proche de 40 ans et leurs revenus mensuels cumulés se situent en moyenne autour de 8.000 €. Autre chiffre révélateur de la folie des prix parisiens : pour 1.000 € de mensualité sur 20 ans, on ne peut s'offrir que 21 m2 ! Soit 4 fois moins par exemple qu'à Strasbourg. Une preuve de plus que Paris est vraiment un marché à part dans l'hexagone.

Mathias Thépot pour LaTribune.fr
© photo Rémi Benoit

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.