Aux côtés de la CCI, Benoît Bougerol en appelle aux Toulousains pour redresser la librairie Privat

Quinze jours après la réouverture de la librairie toulousaine Privat, qu'il a reprise cet été au groupe Chapitre, Benoît Bougerol a tenu à faire le point ce matin, aux côtés d'Alain Di Crescenzo, président de la CCI de Toulouse, sur son plan de redressement de l'établissement. L'homme, qui se donne deux ans pour que la librairie "ressorte la tête de l'eau", estime que le salut de l'entreprise ne pourra venir que des lecteurs eux-mêmes.
Alain Di Crescenzo et Benoît Bougerol

C'est en quelque sorte un appel aux Toulousains que lance aujourd'hui Benoît Bougerol. Le repreneur de la librairie Privat, par ailleurs propriétaire de la Maison du Livre, à Rodez, estime que "les vrais sauveurs de la librairie seront les clients eux-mêmes". Aux côtés d'Alain Di Crescenzo, président de la CCI de Toulouse, il est revenu ce matin, au cours d'une conférence de presse, sur son plan de redressement de l'entreprise rachetée cet été au groupe Chapitre. "Au moment de la reprise, la librairie perdait 200.000 euros par an, rappelle-t-il. Il faut absolument que nous rebondissions." Son objectif : doubler le chiffre d'affaires de l'établissement, porté actuellement à 2,4 M€. "Pour cela, il nous faut retrouver une place auprès des lecteurs, estime-t-il. Mais pour que l'alchimie renaisse, nous sommes conscients que nous devons mériter le retour des clients."

"Un lieu de vie"
L'homme, qui vient d'investir 150.000 euros dans une refonte des différents outils internes de l'établissement, et notamment dans son système informatique, se donne deux ans pour que la librairie Privat "ressorte la tête de l'eau". Pour séduire à nouveau les lecteurs, il a planifié d'importants chantiers de communication, mais aussi de rénovation des 720 m2 du magasin. D'ici à 2014, l'annexe de la rue Gambetta, spécialisée dans les sciences et la médecine, sera par ailleurs rapatriée au sein de l'établissement de la rue des Arts. "Tout cela sera fait pas à pas", précise le repreneur.

Un renouveau qu'appelle de ses vœux Alain Di Crescenzo, pour qui l'enjeu dépasse le seul cadre économique. "Une entreprise comme la librairie Privat est avant tout un lieu de vie, un facteur de lien social, estime le président de la CCI de Toulouse. Quand un commerce de proximité ferme ses portes, c'est toute une vie qui s'en va. Et c'est d'autant plus vrai lorsqu'il s'agit d'un lieu de culture."

Alexandre Léoty
© photo Rémi Benoit

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