Des prévisions de croissance à la baisse pour les industriels de Midi-Pyrénées, selon la Banque de France

Selon une étude de la Banque de France sur la situation à la mi-année des entreprises industrielles de Midi-Pyrénées, celles-ci ont revu leurs prévisions de croissance annuelle à la baisse. Les perspectives d'embauches sont également moins importantes que prévues. Une situation moins favorable qu'en début d'année, mais qui ne constituent pas une "dégradation" pour Patrick Berger, directeur régional de la Banque de France.
Patrick Berger, directeur régional de la Banque de France en Midi-Pyrénées

La Banque de France a réalisé pour la première fois une enquête à la mi-année auprès des entreprises industrielles de Midi-Pyrénées. L'objectif : recueillir le ressenti des chefs d'entreprises du secteur et réactualiser leurs prévisions pour l'année 2014. Les résultats donnent une prévision de croissance sur l'ensemble du secteur de + 4 % contre + 5,7 % présumés en début d'année. Dans un contexte d' "atonie conjoncturelle" - croissance nulle aux premier et deuxième trimestres - Patrick Berger, directeur régional de la Banque de France, constate des "perspectives moins favorables mais pas de dégradation". Le secteur des équipements électriques et électroniques connaît la plus importante réduction des prévisions (- 0,4 % début 2014 contre - 3,4 % à la mi-année). Quant au secteur des "matériels de transport" - comprendre aéronautique, spatial, automobile, ferroviaire - sa croissance devrait s'établir à + 6 % alors que la prévision de début d'année était de + 7,6 %.

Embauches et investissements revus à la baisse
Initialement, un tiers des entreprises interrogées prévoyaient une augmentation de leurs effectifs (32 %). Finalement, elles ne devraient être qu'un quart (24 %), selon l'enquête de la Banque de France. Également questionnées sur leurs plans d'investissements, il en ressort une stabilisation globale tous secteurs confondus. Les industriels des "matériels de transport" ayant répondu à l'enquête ne seront que 27 % à augmenter leurs investissements alors que 45 % l'avaient prévu début 2014. Une tendance qui devrait cependant évoluer positivement dans les mois à venir à la faveur de "l'augmentation des cadences dans le secteur aéronautique", explique Patrick Berger.

La rentabilité peu impactée
Malgré ces perspectives pessimistes, l'impact sur la rentabilité des entreprises industrielles devrait être modéré. Mis à part dans le secteur de l'agroalimentaire, où 24 % prévoient une diminution de leur rentabilité en 2014, alors qu'elles n'étaient que 9 % en début d'année. Une dynamique engendrée par les "grandes difficultés des entreprises de l'agroalimentaire à revaloriser leurs tarifs auprès de la grande distribution", analyse Pascal Robert, chargé de mission auprès de la direction régionale de la Banque de France.

Adrien Serrière
© photo Rémi Benoit

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