Poult sera vendu au 1er trimestre 2014, les discussions avec un repreneur sont en cours

Des discussions sont en cours avec un repreneur pour assurer l'avenir du biscuitier Poult (Montauban, 230 M€ de CA). L'unique actionnaire, LBO, souhaite en effet se désengager. Le PDG de l'entreprise Carlos Verkaeren exprime trois exigences à destination du futur actionnaire : garder l'esprit d'innovation, se diversifier vers d'autres produits, et viser les pays émergents. Il se dit "plutôt confiant".
Carlos Verkaeren


Les bruits de couloirs le prévoyaient depuis quelques mois, mais l'annonce officielle n'est que très récente : l'actionnaire unique de Poult, LBO, souhaite revendre l'entreprise, pourtant en pleine croissance (+ 13% de chiffre d'affaires en 2013). Rien d'étonnant selon le PDG de l'entreprise Carlos Verkaeren (élu Décideur de l'année 2012 par Objectif News). "C'est propre à ce type d'investisseurs. Depuis leur arrivée en 2006, ils n'ont touché aucun dividende, mais ils revendront l'entreprise en réalisant une grosse plus-value, c'est leur business model."

Discussions en cours
"Préoccupé" les premières semaines, Carlos Verkaeren se dit aujourd'hui confiant. Des discussions ont commencé avec un investisseur, dont le nom est gardé confidentiel. Seule certitude, il ne s'agit pas du groupe Bouvard, autre spécialistes des biscuits sucrés à MDD (marque de distributeur), un temps évoqué dans la presse. "Je ne souhaitais pas que ce soit lui. Il aurait cassé notre culture d'entreprise." Une culture d'entreprise propre à Poult et à laquelle l'initiateur, Carlos Verkaeren lui-même, tient beaucoup. "Nous avons mis en place un incubateur, des partenariats avec des start-up. Nous avons une vraie politique d'innovation sociale et managériale", rappelle-t-il. Le PDG tentera donc d'imposer trois conditions au futur actionnaire. La première, c'est de garder cette culture d'entreprise. Ensuite, "il faudra se tourner vers d'autres produits et services dans les 5 à 10 ans à venir". Il évoque la possibilité de se tourner vers la distribution et le conseil. Enfin, le dirigeant estime qu'il faudra orienter l'entreprise vers les pays émergents, où le marché se développe.

Plusieurs actionnaires
La vente de Poult devrait intervenir au cours du 1er trimestre 2014. Carlos Verkaeren, chargé, avec la direction de l'entreprise, de trouver les nouveaux actionnaires, n'exclut pas l'entrée de plusieurs investisseurs. "Nous souhaiterions des investisseurs locaux, cela aurait du sens", indique-t-il. Sur un marché "plat" selon lui, Poult s'en sort très bien, avec une croissance à deux chiffres. Pour autant, "personne ne peut garantir qu'il n'y aura pas de suppressions de postes, affirme le PDG, prudent. Même si notre modèle économique n'est pas basé sur la réduction des coûts". Quoi qu'il arrive, Carlos Verkaeren n'a pas l'intention de quitter son poste. Pour lui, l'aventure continue.

Sophie Arutunian
© photo Rémi Benoit

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