Le contrat de l'année pour Figeac Aéro. L'entreprise du Lot signe un deal de 500 M $ avec Snecma

Un demi milliard de dollars. C'est le montant signé lundi par Jean-Claude Maillard avec la Snecma (Safran). Le PDG de la société lotoise de sous-traitance aéronautique envisage 100 recrutements et la construction de nouvelles infrastructures. Il explique sa stratégie et ses relations avec la supply chain. Interview.Figeac Aéro vient de remporter un contrat de 500 millions de dollars sur 10 ans pour produire des nouveaux moteurs Leap, qui équiperont notamment les futurs A320neo. Comment se sont passées les négociations ?
Jean-Claude Maillard

Un demi milliard de dollars. C'est le montant signé lundi par Jean-Claude Maillard avec la Snecma (Safran). Le PDG de la société lotoise de sous-traitance aéronautique envisage 100 recrutements et la construction de nouvelles infrastructures. Il explique sa stratégie et ses relations avec la supply chain. Interview.

Figeac Aéro vient de remporter un contrat de 500 millions de dollars sur 10 ans pour produire des nouveaux moteurs Leap, qui équiperont notamment les futurs A320neo. Comment se sont passées les négociations ?
Les négociations ont duré 6 mois et ont été difficiles. Pour un contrat d'un tel montant, il y a beaucoup de sociétés candidates. La compétition est forte et mondialisée. Les concurrents étaient asiatiques, américains et européens. Il y avait d'autres concurrents français. Je suis très heureux que Snecma nous renouvelle sa confiance et conforte la position de Figeac Aéro comme un acteur de premier ordre de l'industrie aéronautique.

Ce contrat change-t-il vos objectifs de chiffre d'affaires ?

Oui. Notre objectif de 360 M€ de CA en 2018 sera revu à la hausse dans les prochaines semaines.

Avez-vous des projets de recrutements ?
Tout à fait. Tout d'abord, nous allons construire de nouvelles infrastructures à Figeac, dédiées à la fabrication des moteurs Leap. Une première phase de travaux aura lieu l'année prochaine, la deuxième en 2017. Nous prévoyions d'embaucher une centaine de personnes d'ici 2018. L'objectif de production est de plus de 1 800 moteurs par an à partir de 2019.

Figeac Aéro est cotée sur Alternext. Votre projet de passer à Eurolist est-il toujours d'actualité ?
Oui, mais au lieu de se faire en 2014, cela se fera dans les deux années à venir. Aujourd'hui, 7 % de notre capital est sur Alternext. Même si nous subissons la baisse des marchés depuis un mois, je ne suis pas inquiet. Sur le long terme, avec les perspectives que nous présentons, les investisseurs continueront de faire confiance à Figeac Aéro.

Où en sont les projets de filiales aux USA et au Mexique ?
J'ai racheté en mai 2014 une entreprise de production de sous-ensembles pour l'aéronautique et de traitement de surface à Wichita dans le Kansas. Nos clients sur place sont Boeing et Bombardier notamment. Le projet de filiale au Mexique est toujours en gestation.

Comment expliquez-vous votre réussite ?
Je joue avec tous les outils modernes à ma disposition pour être compétitif. Sur le site de Figeac, je mise sur l'excellence industrielle avec des investissements en R&D et dans les outils de production. Pour être proche de mes clients, j'ai des filiales à Méaulte, à Saint-Nazaire, mais aussi aux USA et bientôt au Mexique. J'ai aussi une implantation en zone low-cost (Tunisie) qui emploie 250 personnes et qui continue à se développer. Je suis capable de produire en zone dollar. Tout cela me permet d'obtenir une croissance de 25 % par an.

Vous avez la réputation d'être dur avec votre supply chain...
Non je ne suis pas dur. Quand je vends une pièce, je suis sous la pression de la concurrence internationale avec les Indiens, les Chinois, mais aussi l'Afrique du nord. Quand j'achète une pièce, je mets en compétition des sous-traitants français avec quelques Espagnols seulement. La pression que je subis est beaucoup plus intense que celle subie par ma supply chain.

Propos recueillis par Sophie Arutunian
© photo Rémi Benoit

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