Akka Technologies, groupe européen d'ingénierie et de conseil en technologies, a présenté dans les locaux d'Aeroconseil (rachetée en août 2011 par Akka) à Blagnac la voiture électrique du futur, l'Astute Car. Ce « concept car » ne sera jamais en circulation. « C'est une plateforme technologique qui montre à nos clients notre capacité d'innovation », souligne David Cher, responsable des programmes du pôle informatique et systèmes. L'Astute Car a été conçu par les différentes équipes en France, dont celle de Toulouse, du Centre de recherche et développement des technologies alternatives (CRDTA) qui concentre la R&D du groupe.
Ce véhicule électrique urbain de 4 places pèse 900 kg. Originalité, le volant n'est pas relié mécaniquement aux roues, un système baptisé « drive by wire ». Les pédales ont disparu, tout se passe par commandes électriques au niveau du volant, permettant de gagner du poids. Les roues motrices arrières sont indépendantes et possèdent chacune un moteur.
Le « Crashbox » intégré au pare-choc permettrait d'absorber les chocs. Une innovation qui vient de l'industrie aéronautique, utilisée dans les hélicoptères. « Nous faisons travailler ensemble les collaborateurs du groupe, explique Luc Barthelemy, chef de projet au CRDTA, C'est grâce à cet aspect multisectoriel que nous trouvons des solutions innovantes. » La voiture a une autonomie de 300 km. La recharge de ses batteries, sur des bornes, prend 7 heures ou 45 minutes pour recharger à 70 %.
Un prochain prototype en développement
Une dizaine de projets ont été déposés suite à la conception de l'Astute Car, d'autres sont en cours de dépôt. L'objectif est de les vendre à des équipementiers automobiles, entre autres « Renault, PSA, Actia, Daimler, Continental Automotive ». Pour l'heure, David Cher parle « de contacts avancés avec des clients intéressés ».
Le centre de R&D travaille sur le prochain « concept car », « Mobilink », qui devrait « pouvoir se garer tout seul dès l'entrée du parking ». C'est Aeroconseil à Toulouse qui développe l'ensemble du système informatique du véhicule. « Mobilink » devrait voir le jour en avril 2013.
Akka Technologies travaille également avec Airbus sur des projets R&D mais la confidentialité est de mise. Les 7 sites toulousains du groupe qui emploie « entre 2 500 et 3 000 salariés » pourraient être regroupés sur un seul « d'ici à 5 ans » selon Manuela Marque, la responsable communication. Le groupe souhaite recruter 400 collaborateurs à Toulouse cette année.
Wilfried Pinson
Photo © Rémi Benoit
En savoir plus :
- Akka Technologies a racheté au mois d'avril MBetch (ingénierie automobile).
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