Nouveaux projets immobiliers pour l'Université Toulouse 1 Capitole

Les projets immobiliers de l'université Toulouse 1 Capitole font partie des priorités de la nouvelle présidente Corinne Mascala, de même que le rayonnement de la fac dans l'écosystème toulousain. Elle annonce le développement de partenariats avec la Ville et le rachat imminent du parking de la cité administrative. Explications.

Après huit ans passés aux côtés de Bruno Sire, Corinne Mascala, agrégée de droit privé et sciences criminelles, est la nouvelle figure de l'UT1 Capitole. Elle connaît parfaitement les problématiques de l'université, notamment celles en lien avec les projets immobiliers.

"Nous sommes une université de centre-ville, il est important pour nous d'avoir de bonnes relations avec la Mairie et Toulouse Métropole. Elles s'étaient tendues ces dernières années, notamment en raison de nos actualités immobilières", pointe la présidente.

Pour rappel, les trois dernières années n'ont pas été un long fleuve tranquille pour l'UT1 Capitole. À l'étroit dans ses murs, l'université avait initié dès 2013 un vaste programme de déménagement et constructions de nouveaux locaux.

Dès 2013, les travaux de construction de la future Toulouse School of Economics - 10 000 m2, des bureaux, un amphithéâtre et des salles de cours - ont été lancés à côté de la place Saint-Pierre mais, après la défaillance de l'un des maîtres d'œuvre, le chantier a été stoppé en 2015, avant d'être finalement repris par Eiffage. Si ce désagrément ne concerne pas la collectivité, il a doublement impacté l'université : tant du point de vue du calendrier que sur le plan financier. Le préjudice était en effet estimé à 6 millions d'euros par Bruno Sire.

"Aujourd'hui, le chantier a repris et le bâtiment sera livré à la rentrée 2018 pour que TSE s'y installe. À ce moment-là, nous hébergerons Sciences Po (dont les locaux rue des Puits Creusés sont vétustes, NDLR) à la Manufacture des Tabacs, laissée vacante", assure Corinne Mascala.

Installer Sciences Po à Jolimont, "ce n'était pas une bonne idée"

Le déménagement de Sciences Po Toulouse est en effet l'autre sujet sensible pour l'université. L'établissement devait déménager sur le site du Bazacle Quai Saint-Pierre dans un bâtiment neuf de 5 000 m2 dessiné par l'agence GGR. Mais, en 2014, le projet a été abandonné, après l'avis défavorable au permis de construire donné par Jean-Luc Moudenc. Parmi les solutions de relogement proposées par la Mairie figurait notamment une installation sur le site de l'Ensica à Jolimont. "Ce n'était pas une bonne idée", dit aujourd'hui Corinne Mascala. Sciences Po sera donc relogée provisoirement à la Manufacture des tabacs et la présidente assure qu'il n'y a désormais plus aucune raison pour que d'autres sources de tension apparaissent. "Ma volonté est clairement que les relations soient bonnes avec la Métropole et la Ville."

Pour relancer ces relations, Corinne Mascala vient même de nommer un vice-président en charge des partenariats, Jean-Christophe Gaven. "Nous avons des idées que j'ai déjà évoquées avec Jean-Luc Moudenc pour développer des actions de l'université vers la cité. Cela fera partie de sa mission."

L'université sur le point de racheter le parking de la cité administrative

Depuis l'abandon du relogement de Sciences Po au Bazacle, l'université s'est positionnée pour racheter les quelques 12 000 m2 de parking de la cité administrative qui appartiennent à l'État. Objectif ? Y faire construire des équipements sportifs, un bâtiment de médecine préventive et, dans un deuxième temps, des salles de cours, un amphithéâtre et un bâtiment dédié à la formation continue.

"Nous tenons à finaliser l'achat du parking de la cité administrative pour avoir une emprise complète au centre-ville. À ce jour, toutes les autorisations ont été données par nos autorités de tutelle, l'acte de cession est prêt et, si tout se passe bien, nous devrions signer à l'automne", espère la présidente.

Pour financer la première tranche de ce projet, l'université compte s'appuyer sur le plan campus au titre duquel elle peut mobiliser 12 millions d'euros gérés par l'Université fédérale.

Pour la deuxième tranche de travaux, en revanche, elle aura besoin des financements propres mais aussi de la Région, la Ville de Toulouse et de la Métropole. Autant de bonnes raisons de s'entendre.

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