Lancée à l'automne, Jardin Confidentiel est une marque de cosmétique 100 % créée, fabriquée et conditionnée en Occitanie. Imaginée par Hélène Vié, elle est élaborée à partir de la désormais célèbre Violette de Toulouse et a nécessité près de huit années de recherche et de développement. Cette plante d'hiver n'est pas méconnue à la cheffe d'entreprise qui la cultive depuis plusieurs décennies au cœur de la Ville rose.
"J'ai beaucoup créé et expérimenté avec la violette depuis plus de 25 ans. J'ai mis au point beaucoup de gammes de produits, surtout dans la gourmandise, mais jamais dans le domaine de la cosmétique qui m'inspirait. J'avais l'intuition qu'on pouvait faire parler cette plante", explique Hélène Vié, fondatrice de Jardin Confidentiel et de la Maison de la Violette, une boutique péniche amarrée sur le Canal du Midi à Toulouse et qui décline depuis 20 ans la violette en plusieurs produits (confiseries, parfums d'ambiance, savons, etc).
Jusqu'a présent, aucune recherche ou application n'avait été réalisée en cosmétique à base de cette fleur. En étroite collaboration avec le laboratoire toulousain Symbiotec et son directeur scientifique, Serge Rollan, Hélène Vié a découvert au sein de la Violette un actif précieux, la symbiolette. Protégé par un brevet et extrait par symbiose naturelle, sans aucun solvant, il possède des vertus anti-âge. Sa force réside dans sa capacité à augmenter significativement la production naturelle de collagène, en stimulant directement les fibroblastes de la peau.
Une gamme responsable
Pour l'heure, la jeune marque née à Toulouse dispose d'une gamme de produits et de soins pour femmes dédiés à la beauté du visage et corps et qui "conviennent à tous les types de peaux". Jardin Confidentiel se veut engagée et écoresponsable. Ainsi, les différentes formules ont été conçues sans test sur les animaux et contiennent entre 95 % à 99 % d'ingrédients d'origine naturelle. Les emballages sont quant à eux entièrement recyclables avec des tubes fabriqués à base de fibres de canne à sucre et des packagings en papier et encres végétales, et biodégradables. De plus, de la production de la fleur au conditionnement en passant par la formulation, la collection Jardin Confidentiel à été entièrement faite en région Occitanie.
"La Violette provient de ma culture qui se trouve à Lalande, à Toulouse. La plante est ensuite validée et l'actif extrait au sein du laboratoire Symbiotec, près de Purpan. La recette est quant à elle réalisée dans la plaine du Lauragais par l'entreprise Version Organique, spécialisée dans le développement de produits cosmétiques. Les différents produits sont mis en tube dans des contenants fabriqués dans le Gers par la société Gerstube. Les packagings sont eux faits à Carcassonne par Antoli Imprimeur", précise la fondatrice du projet.
Déployer l'export après la pandémie
Tous les produits Jardin Confidentiel sont commercialisés à l'international via le site internet de la marque ainsi qu'au sein de la boutique péniche la Maison de la Violette qui se trouve en plein de la Ville rose. Les prix des différents soins sont compris entre 29 et 45 euros. Lorsque l'épidémie de Covid-19 sera sous contrôle, Hélène Vié prévoit de distribuer sa gamme au sein d'hôtels spa. Cette dernière envisage également d'exporter Jardin Confidentiel sur le marché asiatique, notamment au Japon, ainsi que russe et italien.
"C'est un produit qui illustre parfaitement le savoir-faire français et de notre région. Toutes les formules des produits sont agréées pour l'export et les packagings ont été traduits en anglais. La Violette est très prisée des Japonais et nous avons de l'expérience sur ce marché grâce à la Maison de la Violette. L'Italie et la Russie sont également des pays avec lesquels je travaille déjà et où nous avons réalisé plusieurs salons et voyages. Nous avons ce qu'il faut pour l'international, nous expédions quotidiennement à l'étranger."
"Tout le monde pourra fonctionner mieux qu'avant"
Dans un futur plus au moins proche, la fondatrice de la marque souhaite élargir la gamme anti-âge de Jardin Confidentiel ainsi qu'en créer de nouvelles sur lesquelles elle est déjà en train de travailler. Élaborée et finalisée lors du premier confinement et commercialisée lors du second, la marque appartient à la société toulousaine fondée en 1993, Jardin d'Elen. Cette dernière possède également la boutique péniche la Maison de la Violette.
Aujourd'hui, cinq personnes travaillent au développement des différentes branches de l'entreprise. En 2019, cette derrière a réalisé un chiffre d'affaires d'un million d'euros, dont 7 % à l'international et 5 % via le e-commerce. Fortement chamboulée par la crise sanitaire et les deux confinements, la structure résiste et se réinvente.
"Notre produit principal est un produit de terroir donc il est principalement demandé par des touristes ou des Toulousains qui veulent faire découvrir la violette. Notre activité est liée au flux touristique donc du jour au lendemain, la Covid-19 nous a mis sur pause. Mais lors du déconfinement et des fêtes, l'activité commerciale est bien repartie", conclut Hélène Vié.
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