Noël approche à grands pas et les entreprises en charge des illuminations s'affairent, dans l'agglomération toulousaine. Collectivités locales, centres commerciaux ou entreprises privées font appel, en cette fin d'année, aux entreprises spécialisées dans l'installation et la création d'illuminations festives. À Toulouse, le marché public a été renouvelé cette année. Hervé Donnarel est ravi. Le directeur général d'Occirep, une entreprise installée à Saint-Alban a obtenu un lot sur trois, les autres ayant été attribués à l'entreprise Leblanc illuminations.

"Au niveau local, on joue notre carte"

"C'est un secteur concurrentiel avec deux mastodontes (Leblanc et Blachère, ndlr) et quelques acteurs locaux. Mais au niveau de l'agglomération toulousaine, on joue notre carte. Nous avons une petite structure avec une forte présence commerciale sur le terrain et nos clients trouvent dans notre catalogue des motifs qui leur conviennent. Nous avons un savoir faire technique, une certaine souplesse si bien que localement, je pense qu'on doit commencer à les déranger !", lance Hervé Donnarel.

L'entreprise, qui compte treize salariés, est toute affairée en cette fin d'année. Elle se charge notamment de l'illumination de la gare Matabiau de Toulouse, mais aussi des communes de Fenouillet, Saint-Alban, Ramonville, Castanet ou encore Tarbes.

Occirep n'est pas le seul acteur local sur ce marché. La mairie de Toulouse, pour des projets spécifiques comme la mise en lumière du quartier Esquirol ou du marché des Carmes cette année, fait appel à l'entreprise Quartiers Lumières, dirigée par Laurent Bessières. "On accompagne la mairie sur certains projets, même si ce n'est pas notre cœur d'activité", acquiesce le Toulousain.

"La plupart de nos commandes sont finalisées entre septembre et mi-novembre. Mais les illuminations sont un travail de longue haleine. Le vote des budgets des collectivités intervient autour de mars. En fonction de leur budget, nous leurs faisons des propositions de décors" ajoute Hervé Donnarel.

L'innovation au cœur du métier

La plupart du temps, les entreprises répondent à des appels d'offre, renouvelés tous les trois ans. La concurrence est donc très forte entre les différents acteurs du marché. Blachère, qui affirme illuminer 65 % des communes en France, mise sur l'innovation pour rester en tête du peloton. A Blagnac, elle travaille sur la conception d'un décor  "decoprint", créé avec une imprimante 3D grand format de plus de deux mètres de haut. "Cela nous permet de répondre à une exigence de développement durable qu'ont les collectivités. Le décor sera ensuite recyclé pour en fabriquer d'autres", souligne  Julie Taton, directrice de la communication de Blachère.

La société fait également du sur-mesure, notamment à Saint-Gaudens, où le thème des illuminations de Noël est consacré cette année au cinéma. "On s'oriente de plus en plus vers les décors interactifs et connectés", ajoute Julie Taton.

Chiffre d'affaire... chut !

Quant au chiffre d'affaires, peu d'entreprises sont enclines à le divulguer. "Il est de 600 000 euros pour la partie illuminations. La région toulousaine représente la moitié de nos commandes. Mais on propose aussi d'autres services comme le stockage de décors, la location de matériel, de la transformation", détaille M. Donnarel, d'Occirep. Les autres acteurs du secteur se montrent peu diserts. La société Leblanc qui fournit les illuminations des villes de Toulouse, Colomiers, ou encore Saint-Orens, préfère faire parler les pourcentages : "Le marché toulousain représente 1,5% du chiffre d'affaires collectivités pour la partie fourniture d'illuminations", indique Mathieu Decotegnie, responsable Languedoc-Pyrénées au sein du groupe Leblanc. Quant à Blachère, elle ne souhaite pas divulguer son CA.