Après la publication d'une enquête de la CGPME sur la situation bancaire des entreprises, la présidente de la CGPME 31 confirme les tensions prévisibles sur l'emploi en 2009.
Quelle est la situation des PME dans ce contexte de crise ?
C'est une situation de tensions. Il y a une vraie inquiétude sur le court terme parce que les trésoreries ne suivent pas. Les délais de paiement sont en moyenne de 120 jours. Cela fait beaucoup. Comment fait-on pour payer des salaires, les charges ? Il y a également un repli observé dans tous les secteurs d'activité. Les investissements sont vraiment inexistants ou bien ils concernent l'ultra fondamental. Du coup, des métiers connexes sont en difficulté comme l'imprimeur pour les cartes de visite ou la restauration car les frais de représentation sont limités !
L'emploi est-il touché ?
Sans vouloir jouer Madame Irma, il y aura des conséquences sur l'emploi en 2009 au 1er semestre. Lorsqu'il y a moins de production, il y a forcément moins d'emplois. L'augmentation des procédures collectives au tribunal de commerce en novembre a été très forte. Cela correspond à plus de120 dossiers. On se rapproche de la situation de 1993.
Les mesures gouvernementales concernant l'emploi et le dégrèvement des charges salariales vous satisfont-elles ?
Pour l'instant, elles ne concernent que les entreprises de 10 salariés et moins. Selon moi, Il faudrait étendre cette mesure aux entreprises comptant 20 salariés et enlever dans le même temps, l'effet de seuil de 20, pour le passer à 50, de manière à favoriser ces entreprises. Elles représentent environ 80 % de ce tissu.
En savoir plus
www.cgpme.fr/documents/synthesenqueteFinancementPME
En photo : Anouk Déqué, présidente de la CGPME 31.
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