Christian Poncet, délégué régional du groupe EDF en Midi-Pyrénées, a dressé le bilan de l'année écoulée aujourd'hui, mercredi 22 avril, à Salles-Curan (12), dans le plus grand parc éolien de France. « Le parc éolien dans lequel nous nous trouvons représente l'avenir dans le secteur des énergies renouvelables » a expliqué le délégué régional. C'est l'avenir car c'est un modèle économique qui arrive bientôt à l'équilibre. »

« C'est un marché qui pourrait atteindre très prochainement sa maturité et donc sa rentabilité propre, a pronostiqué le délégué régional. En attendant, en Midi-Pyrénées, on veut privilégier l'énergie électrique sans émission de CO2, priorité à une production 100% sans CO2 » a martelé Christian Poncet qui rappelle que « le nucléaire, avec la centrale de Golfech (82) représente les 2/3 de notre production régionale, le tiers restant provenant de la production hydraulique ».

La production en énergie de la région Midi-Pyrénées permet de répondre aux besoins de tous les départements de cette zone qui est la plus vaste de France. « Nous comptons plus de 3 millions de clients particuliers et 250.000 professionnels dans le Sud-Ouest, se félicite Christian Poncet. Mieux, nous exportons ! Et parmi les bénéficiaires, il y a nos voisins d'Aquitaine, du Limousin, ou du Languedoc-Roussillon. » Pour Christian Poncet, « il ne faut pas négliger un autre secteur qui sera porteur dans le futur : celui du photovoltaïque. D'ailleurs, EDF Energies Nouvelles vient de signer pour un projet de fermes photovoltaïques, sur 30 hectares de terres non agricoles, à Damazan-sur-Arize (09). » Cette centrale sera entièrement photovoltaïque en 2010 », précise le délégué régional EDF Midi-Pyrénées.

Durant cette conférence de presse « décentralisée », Christian Poncet s'est exprimé sur la récente tempête. « Il n'y a plus de sinistrés mais tout n'est pas réglé. Certes, par rapport à 2009, nous avons trouvé des solutions deux fois plus vite, mais pour l'heure, nous n'avons fait que du provisoire. Il va falloir consolider notre travail. Il faut faire du pérenne. Nous devrons également réfléchir à l'enfouissement des lignes grâce aux charrues fileuses (engins qui permettent de percer le sol et placer des câbles sous terre). Avec ces outils, les coûts diminuent. Mais ils restent plus élevés que l'aérien » précise Christian Poncet. Celui qui est à la tête d'une région forte de 5742 collaborateurs a également dit un mot sur la journée d'action d'hier mardi (débrayage des gaziers et des électriciens qui réclament de meilleurs salaires notamment) : « C'est un problème national, il faut trouver le bon point d'équilibre pour ces revalorisations salariales ». En revanche, il n'a pas souhaité commenter les difficultés « des cousins » d'ERDF Ariège (3e semaine de conflit), « c'est un problème de management interne qui ne nous regarde pas ». La direction régionale et les syndicats d'ERDF et de GRDF devaient entamer des négociations cet après-midi.

photo Rémi Benoit