La SNCF débloque 3,5 millions d'euros pour améliorer le trafic TER en Midi-Pyrénées

Le directeur national des TER à la SNCF, Claude Solard, était en visite le 9 février à Toulouse pour annoncer des mesures exceptionnelles destinées à diminuer le nombre de trains supprimés et à améliorer leurs ponctualités : TER supplémentaires, déblocage d'une enveloppe de 3,5 millions d'euros.

Le Conseil Régional maintient néanmoins la pression sur la SNCF.

L'ambiance était pesante à l'Hôtel de Région à l'occasion de la venue de Claude Solard, directeur des TER à la SNCF : « Nous avons manifesté notre irritation, et le mot est faible, devant le non-respect de la convention signée avec la SNCF, a annoncé le président du Conseil Régional Martin Malvy en préambule. Même si les dysfonctionnements ne datent pas d'aujourd'hui, le constat a été fait pour l'année 2009 d'une dégradation inacceptable. »

Dans le collimateur du président de Région, l'absence de ponctualité des TER et surtout leur suppression en trop grand nombre : « Avec 461 trains supprimés en décembre dernier, soit le double de décembre 2008, on atteint 5,5 % ce qui est inacceptable, a-t-il insisté, le regard noir. Ces suppressions, imputables à l'indisponibilité du matériel, sont l'objet de notre protestation qui est forte, surtout au vu des lourds investissements que la Région a consenti pour le rail. »

Un courroux auquel Claude Solard a tenté d'apporter des réponses positives : « La situation des TER en Midi-Pyrénées ne me satisfait pas, a-t-il déclaré. Elle est pour partie due à une difficile exploitation notamment liée à la grosse concentration des trains et voies uniques vers Toulouse. Mais elle est également de notre responsabilité. Et ce n'est pas une fatalité que d'avoir une qualité de services insuffisante. »

Le directeur des TER à la SNCF a donc annoncé des mesures exceptionnelles à effet immédiat pour tenter d'améliorer la situation : « Dès lundi prochain, nous allons rapatrier 10 trains supplémentaires et du personnel pour les maintenir afin de rétablir une situation normale. Mais j'ai bien conscience que l'on ne règlera pas une telle crise par des mesures exceptionnelles. Aussi, je me suis engagé à mettre en place des investissements de l'ordre de 3,5 millions d'euros, qui viennent s'ajouter aux 1,5 M€ déjà décidés, pour améliorer les voies existantes et agrandir les bâtiments dédiés à la maintenance. »

Des annonces qui n'ont toutefois pas amené le président de Région à renoncer à son intention de déposer un recours devant le tribunal administratif contre la SNCF pour non mise en œuvre des moyens nécessaires à la réalisation de la convention d'exploitation des TER Midi-Pyrénées : « Nous maintenons ce recours, qui sera déposé par notre avocat dans les 15 jours à venir, étant donné que la SNCF ne s'est pas donné les moyens pour réaliser les objectifs fixés par la convention. Je rappelle que nous sommes ici dans un rapport contractuel. »

Interrogé sur les éventuelles pénalités, prévues par la convention, à payer par la SNCF, Martin Malvy a répondu que « la région n'avait aucun intérêt à cela et qu'elle souhaitait pouvoir abandonner ce recours dans les prochains mois ».

Jean Couderc

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