100% Radio se lance à Toulouse et vise 8 points d'audience

Une nouvelle radio débarque à Toulouse sur la fréquence 90.5 avec une équipe de sept salariés dont trois journalistes. Avec désormais 27 fréquences réparties dans 12 départements du Sud-Ouest, 100% Radio veut poursuivre son développement. Des implantations à Bordeaux et Montpellier sont visées pour le groupe qui a réalisé un chiffre d'affaires de 4 millions d'euros en 2017.
Le studio de 100% Radio dans le quartier des Minimes à Toulouse.
Le studio de 100% Radio dans le quartier des Minimes à Toulouse. (Crédits : Bryan Faham)

Il y a du nouveau sur la bande FM toulousaine. Depuis le 3 juillet, 100% Radio émet sur la fréquence 90.5. Loin d'être une nouvelle radio, 100% qui a fait de l'information, de la musique et du show ses piliers, est née il y a 18 ans dans le Tarn.

Olivier Fabre, président du groupe 100% Radio dont il est cofondateur, a le sourire. Voilà dix ans qu'il essaie d'avoir une fréquence à Toulouse. Avec désormais 27 fréquences et 40 salariés répartis sur 12 départements (Gers, Hérault, Ariège, Aude et Pyrénées-Orientales notamment), 100% Radio se présente comme "la radio du Grand Sud", une formule jadis utilisée par Sud Radio.

"En dehors de l'univers très parisien, il existe des radios à dimension régionale, dont les programmes sont réalisés localement. Que ce soit en terme d'audience, en nombre de collaborateurs, en terme de structure, 100% est devenu la radio indépendante la plus importante du sud de la France", argumente le président de 100% Radio, Olivier Fabre, président du groupe 100%.

Un million et demi d'euros investi

Pour s'installer dans la Ville rose, l'équipe de la radio a élu domicile au rez-de-chaussée d'un immeuble au bord du Canal du Midi, dans le quartier des Minimes. Sept personnes, dont trois journalistes, travaillent dans un espace de 150 m2. Durant les 18 derniers mois, le groupe a investi 1,5 million d'euros pour se lancer à Toulouse (et dans les Pyrénées-Orientales).

100% Radio a dû faire un bon technologique pour numériser et connecter ses quatre studios de Toulouse, Tarbes, Perpignan et le principal à Aussillon (Tarn). C'est ce qui permet à la station de faire des programmes locaux, comme la matinale et le 16h-20h, ou régionaux. En tout, neuf heures de programmes quotidiens sont produites à Toulouse. Et même quand une émission est régionale, les flashs d'informations sont diffusés localement grâce aux décrochages. Des flashs que la rédaction revendique de fabriquer elle-même, en allant chercher l'information.

"La capacité à avoir à la fois une dimension régionale et locale est emblématique de 100%, alors qu'on est habitué à des dimensions soit strictement locales, soit nationales avec un peu de local", estime Axel Noblet, directeur de la plateforme régionale.

direction cent pour cent jacques iribarren olivier fabre et axel noblet

 La direction de 100% Radio, Jacques Iribarren, Olivier Fabre et Axel Noblet, dans le studio toulousain. (Crédits : B.F.).

100 % Radio devra faire face à une forte concurrence

Avec cette expansion, le groupe qui a réalisé un chiffre d'affaires de quatre millions d'euros au cours de son dernier exercice, envisage de l'augmenter de 300 000 euros en 2018. Un chiffre d'affaires réalisé à 60% par se régie locale et à 40% par l'intermédiaire d'un partenariat avec TF1 publicité, qui permet de diffuser de la publicité nationale.

Sans compter Toulouse, dont l'audience n'a pas encore été mesurée, 100% Radio revendique 170 000 auditeurs quotidiens et 730 000 auditeurs réguliers. Le réseau est notamment numéro un, toutes stations confondues, dans le Tarn, et numéro deux dans le Tarn-et-Garonne. Dans la Ville rose, la station qui a les 35-55 ans pour cœur de cible vise 5% de part d'audience dans trois ans et 8% à terme. La tâche s'annonce cependant plus compliquée à Toulouse où France Inter, RMC et NRJ dominent le classement. En local, Toulouse FM s'est fait une place avec 5 % d'audience, alors que France Bleu patine autour de 2%. En arrivant à Toulouse, 100% Radio occupe d'ailleurs la fréquence auparavant utilisée par France Bleu.

"Se développer dans notre métier est très compliqué, car il n'y a pas de place. La FM est saturée. C'est compliqué d'obtenir des fréquences. 100% en a obtenu 27 en 18 ans, c'est rare", selon Jacques Iribarren, directeur général et co-fondateur du groupe, qui envisage ensuite de développer la radio du côté de Bordeaux et Montpellier.

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