2 000 patients sont attendus d'ici fin 2013 dans la nouvelle Clinique des Minimes, un établissement de 79 lits de soins de suite et de réadaptation. "Les soins de suite correspondent au moyen séjour. Les patients restent chez nous en moyenne 21 jours, ils proviennent généralement des courts séjours (pour un AVC, un arrêt cardiaque, de la chirurgie, ou de la traumatologie) et sont en convalescence." Un aspect médico-social rentre également en jeu avec la présence de psychologues. "La singularité de la Clinique des Minimes est d'offrir une prise en charge globale de la personne âgée", souligne Pierre-Yves de Kerimel. Aujourd'hui, le taux d'occupation des lits est de 70%. L'établissement sanitaire dispose par ailleurs d'une autorisation de 36 lits d'EHPAD (Établissement d'hébergement pour les personnes âgées dépendantes) incluant 14 lits en secteur Alzheimer qui ouvrira, dès juin prochain.

Une coopération public/privé
Le projet a été mené en partenariat avec le CHU de Toulouse, ce qui en fait son point fort selon le directeur de la clinique. L'établissement est en cours de labellisation en tant qu'établissement associé au Gérontopôle du CHU de Toulouse. Concrètement, la collaboration est développée au niveau des recrutements : "les trois médecins de la clinique sont issus du pôle gériatrique du CHU de Toulouse. De plus, il y a la mise à disposition par le Gérontopôle, et sous contrat, de deux praticiens hospitaliers intervenant à la Clinique des Minimes, l'un à 80% et l'autre à 20%", explique Pierre-Yves de Kerimel.

Répondre à une forte demande
"Nous répondons à un vrai développement de la filière gériatrique, et à un vrai déficit de l'offre de soins de suite à Toulouse, exprimé par l'Agence régionale de santé (ARS)", affirme le directeur de la clinique. Le soin aux personnes âgées, un secteur qui se développe (200 000 nouveaux cas d'Alzheimer par an, selon Pierre-Yves de Kerimel "sans compter l'arrivée des papy-boomers dans le grand âge"), mais qui rencontre aussi des difficultés. "Il y a de fortes contraintes normatives, nous avons mis 4 ans à concrétiser le projet. Coté financier, les tarifs sont fixés par l'ARS et leur revalorisation est gelée." La clinique devrait générer 4,5 millions d'euros de CA d'ici la fin de l'année, 7 à 8 millions d'euros d'ici deux ans "quand l'EHPAD fonctionnera".

L'investissement de 20 M€ a été rendu possible grâce à un pool bancaire mené par le Crédit Agricole. 78 personnes au global ont été recrutées pour la partie soins de suite et de réadaptation. 120 emplois au total seront créés avec l'ouverture prochaine de l'EHPAD.

Sophie Arutunian
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En savoir plus :
Conçu par les cabinets d'architecture "Defos du Rau" et "Atelier Jean-François Martinie", le bâtiment compte 11 000 m2 (6 000 m2 pour les activités de SSR et 5 000 m2 pour l'EHPAD) repartis sur trois niveaux avec 79 lits de Soins de suite et de réadaptation et, à venir en juin prochain, 36 lits d'EHPAD.

Pour mutualiser des bonnes pratiques, la Clinique des Minimes a rejoint le Réseau Serenis, un réseau d'établissements indépendants spécialisés dans la prise en charge de la personne âgée qui compte comme autres adhérents sur le territoire :
 la Clinique Monié, EHPAD Maisonneuve, EHPAD Isatis, EHPAD Saint Simon.