Décès de Christophe Cazaux (Toulouse Cancer Santé) : réactions du monde scientifique toulousain

Par Florine Galéron et Alexandre Léoty  |   |  520  mots
Christophe Cazaux
Le scientifique Christophe Cazaux, directeur de la Fondation Toulouse Cancer Santé est décédé ce lundi 3 août dans un accident de montagne. Il était l'un des piliers de l'Oncopole de Toulouse. Réactions.

Le directeur de la Fondation Toulouse Cancer Santé Christophe Cazaux est décédé ce lundi 3 août sur les hauteurs de Porté-Puymorens dans les Pyrénées. En vacances dans la région, il serait parti pêcher dans ce secteur avant de chuter d'une falaise, selon les premiers éléments de l'enquête. Il était âgé de 49 ans.

Diplômé en 1989 de la section Génie Biochimique de l'Insa de Toulouse, major de promotion, il a suivi, en parallèle à sa dernière année, un DEA de biologie couronné par un prix de l'innovation. Passionné par la génétique, il s'inscrit alors en thèse et devient maître de conférences, puis professeur. Il sera vice-président de l'Université Paul Sabatier jusqu'en mai 2012 et vice-président de l'Oncopole de Toulouse. En avril 2014, il a pris la direction de la Fondation Toulouse Cancer Santé. Il avait également fondé la start-up BioManteia en 2013.

"Un des piliers de l'Oncopole"

Dans une interview accordée à La Tribune Objectif News en avril dernier, Christophe Cazaux confiait son ambition : faire de l'Oncopole "un des 10 meilleurs centres de recherche au monde d'ici à 10 ans".

Benjamin Gandouet, directeur de la mission Oncopole à Toulouse Métropole, réagit à sa disparition :

"Nous sommes tous sous le choc et bouleversés par cette terrible nouvelle et pensons en cet instant à sa femme, ses enfants et ses proches. Christophe était l'un des piliers de l'Oncopole, depuis la création du site au titre de vice-président de l'université Paul-Sabatier jusqu'à son action et sa détermination à lever des fonds pour la recherche au sein de la Fondation Toulouse Cancer Santé".

Jean-Jacques Fournié, directeur du Centre de recherches en cancérologie de Toulouse (CRCT), exprime lui aussi sa tristesse :  "Nous sommes atterrés. Cette disparition frappe profondément l'ensemble de la communauté scientifique de Toulouse. Et même de France, car Christophe Cazaux avait une aura nationale".

Actuellement en déplacement à Tokyo, Bertrand Monthubert, président de l'université Toulouse III-Paul Sabatier, a également réagi à la disparition de celui qui a été vice-président de l'université toulousaine :

"Je suis totalement bouleversé par cette nouvelle. Après une belle carrière, marquée par une très forte activité en termes de recherche, Christophe s'impliquait avec beaucoup d'enthousiasme dans la Fondation Toulouse Cancer Santé. Il y avait impulsé une véritable dynamique. Je pense qu'il serait important pour lui que le travail engagé puisse perdurer... "

Daniel Rougé, vice-président de Toulouse Métropole et adjoint à la mairie en charge du suivi de l'Oncopole estime qu'il était " un grand scientifique reconnu pour ses recherches sur le cancer qui avait permis à Toulouse de remporter un appel à projets dans le cadre des investissements d'avenir, un homme de coeur, plein d'humanité et soucieux de l'intérêt général et enfin une personnalité ouverte au monde qui avait su mettre en oeuvre des méthodes innovantes pour dynamiser la Fondation de l'Oncopole".

Christophe Cazaux voyait dans l'Oncopole le projet de sa vie : "Je veux que Toulouse soit la ville où l'on tordra le coup à la maladie du cancer ", nous confiait-il en avril 2014.