Le maire de Toulouse prône la suppression totale de la taxe d'habitation

Par Florine Galéron  |   |  280  mots
Les élus locaux ont obtenu de l'État une compensation à l'euro près du manque à gagner dû à la réforme de la taxe d'habitation.
76% des contribuables toulousains seraient exonérés dès 2020 de taxe d'habitation, soit un manque à gagner pour la collectivité de 80 millions d'euros par an. Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, appelle le gouvernement à supprimer totalement cet impôt.

Juste derrière Marseille et Paris, Toulouse serait la troisième ville la plus impactée par la réforme de la taxe d'habitation. Selon Le Parisien qui a obtenu un document de la commission des finances du Sénat, 76% de contribuables toulousains seront exonérés dès 2020 ce qui représente 80 millions d'euros par an en moins dans les caisses de la municipalité.

"Ce n'est pas une surprise, Toulouse n'est pas une ville de riches. Contrairement à d'autres villes françaises qui ont des banlieues, 90% des quartiers prioritaires de la politique de la ville sont situés dans la ville centre et seulement 10% dans la périphérie de l'agglomération (sur les communes de Colomiers, Blagnac et Cugnaux)", a réagi ce lundi 20 novembre le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc.

Pour autant, les élus locaux ont obtenu de l'État l'engagement d'un dégrèvement, "une solution qui permet une compensation à l'euro près du manque à gagner", poursuit l'édile toulousain qui est par ailleurs président de France urbaine. "Toutefois, il faudra veiller à ce que cette compensation perdure dans le budget de l'État au-delà de l'année 2018".

"Un impôt payé par un Français sur cinq est-il vraiment juste ?"

Jean-Luc Moudenc rappelle que lors de la conférence des territoires en juillet dernier, "Emmanuel Macron s'est prononcé en faveur d'une réflexion sur la suppression totale de cette taxe à terme. Un impôt payé seulement par un Français sur 5 est-il vraiment juste ?", souligne le maire.

Pour rappel, l'exonération de la taxe d'habitation va concerner les personnes touchant des revenus fiscaux de référence allant jusqu'à 27 000 euros (43 000 euros pour un couple sans enfant).