Réfugiés : le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc demande à l'État d'organiser l'accueil

Par Florine Galéron  |   |  478  mots
Jean-Luc Moudenc réunissait les maires des grandes villes de France ce mercredi 9 septembre à Paris.
Président de l'association des maires de grandes villes de France (AMGVF), le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc organisait ce mercredi 9 septembre à Paris une réunion consacrée aux réfugiés. Au terme des débats, il demande à l'État d'établir "un plan national" pour organiser l'accueil des migrants. Le maire de Toulouse ne précise pas si la Ville rose accueillera des réfugiés et renvoie la balle à l'État pour répartir les familles en France, "en prenant en compte des spécificités locales et notamment la forte pression démographique" qui pèse sur la Ville rose.

Toulouse va-t-elle accueillir des réfugiés syriens ? Alors que, dès jeudi dernier, le député toulousain PS Christophe Borgel communiquait une liste de 11 maires de sa circonscription prêts à accueillir les migrants, le maire de Toulouse préférait consulter les autres élus des métropoles avant de trancher. Ce mercredi 9 septembre, Jean-Luc Moudenc, président de l'association des maires de grandes villes de France (AMGVF) a donc convoqué à Paris une réunion consacrée au sort des réfugiés. À l'issue de cette réunion, Jean-Luc Moudenc précise :

"Nous demandons à l'État d'établir un plan national pour organiser l'accueil de ces migrants puisque le droit d'asile est une compétence de l'État. Ensuite, François Hollande a annoncé que la France allait accueillir 24 000 réfugiés sur deux ans. Sur ce point, l'État doit préciser ses intentions, aller plus loin sur les conditions d'accueil et mettre en œuvre des moyens spécifiques à disposition des maires. En effet, le centre d'accueil de demandeurs d'asile (CADA), qui est la structure dédiée aux réfugiés, ne prévoit qu'un accueil de deux mois maximum. Que se passe-t-il au bout des deux mois ?", s'interroge Jean-Luc Moudenc.

L'Association appelle enfin à un accueil des réfugiés sans discrimination de religion.

"Toulouse connaît une forte pression démographique"

Concernant la situation de Toulouse, le maire de métropole n'annonce pas de chiffre précis pour l'accueil des réfugiés et demande à l'État de se charger comme en Allemagne de répartir les familles entre les différentes villes "en prenant en compte des spécificités locales des différentes villes".

"Toulouse, comme Montpellier, sont des villes qui ont connu les plus forts taux de pression démographique au cours des dernières années, estime ainsi Jean-Luc Moudenc. 25 000 dossiers de demandes de logements sont actuellement sur le bureau de la ville. À Toulouse, nous avons également des camps de roms et le problème des SDF souvent très fragiles et qui ne peuvent pas travailler. Au contraire, certaines grandes villes comme Brest connaissent une démographie à la baisse, à l'image de la situation que connaît l'Allemagne. Ces villes sont favorables à l'accueil des réfugiés pour repeupler leurs terres. Je pense qu'il ne doit pas y avoir de prise de position uniforme sur le sujet."

Sur ce point, Jean-Luc Moudenc rejoint le positionnement de François Baroin, maire de Troyes (LR) et président de l'association des maires de France. Opposé à l'accueil de migrants supplémentaires dans sa commune, François Baroin a estimé ce matin en tant que chef de file des maires français que "c'est à l'État d'assurer l'accueil, la mise à disposition des moyens, de négocier avec l'Europe les moyens financiers, de proposer une méthode, des calendriers, des partenaires, une organisation générale".