Régionales : le maire UMP de la Grande Motte croit en ses chances pour l'investiture

Par Florine Galéron  |   |  487  mots
Stephan Rossignol, maire de la Grande Motte candidat à l'investiture UMP-UDI
Stéphan Rossignol, maire UMP de la Grande Motte et ex-bras droit de l'ancien président de Languedoc-Roussillon Jacques Blanc, a décidé de se présenter à l'investiture UMP-UDI pour les régionales prévue le 25 avril prochain. L'élu UMP met en avant son expérience de terrain à la mairie et au Conseil régional.

Pourquoi avez-vous décidé de briguer l'investiture UMP-UDI pour les régionales ?
Jean-Luc Moudenc n'étant pas candidat, j'ai estimé avoir la capacité de mener le combat pour les régionales. Je suis élu à la région depuis 1998, je connais donc parfaitement les rouages de l'institution. J'ai été également au cabinet de Jacques Blanc (président de la région Languedoc-Roussillon entre 1986 et 2004, NDLR). En tant que maire, j'ai aussi une expérience du terrain, ce qui est un atout quand il faut faire campagne dans 13 départements.

Quels sont vos soutiens ?
De nombreux maires me soutiennent déjà. Je citerais notamment le maire de Nîmes Jean-Paul Fournier qui dirige la deuxième ville de droite après Toulouse dans la future région. J'ai aussi des soutiens d'élus en Midi-Pyrénées, même si c'est une région que je connais moins.

Dans la région, c'est un collège de 40 élus qui choisira le chef de file pour l'union de la droite et du centre. Que pensez-vous de ce mode d'investiture ?
Pour la première fois dans la région, le choix politique ne viendra pas directement de Paris. C'est Jean-Luc Moudenc qui a proposé à Nicolas Sarkozy une méthode différente avec un collège composé de 40 élus : des maires de grandes villes mais aussi les présidents des intercommunalités. La personne qui sera investie par ses pairs aura une légitimité d'autant plus importante. Au PS, les militants n'ont pas vraiment eu de choix puisque la candidature de Carole Delga s'est imposée aux socialistes.

Quel est votre projet économique pour la future région ?
Les deux régions actuelles ont développé des politiques de développement économique différentes. Midi-Pyrénées se concentre sur l'industrie, avec Toulouse qui absorbe une grande partie des aides régionales tout comme selon moi la ville de Martin Malvy (Figeac dans le Lot, NDLR). En Languedoc-Roussillon, l'économie, axée en grande partie sur le tourisme, s'est développée autour d'un réseau de villes. Mais il y a une dispersion de l'aide régionale et une forme de clientélisme. Dans le dernier budget, 135 millions d'euros sont attribués au développement économique mais, en parallèle, 180 millions d'euros sont injectés dans des actions économiques qui ne relèvent pas des compétences de la région. Vous avez des mesures gadget comme l'équipement d'un ordinateur pour chaque lycéen. Et puis l'opération du train à 1 euro par jour. Combien de millions d'euros ont été investis, alors qu'au final, très peu de gens bénéficient de ce tarif qui avoisine plutôt les 25-30 euros ?

La Région doit recentrer son action sur la constitution d'un réseau de villes en Midi-Pyrénées comme en Languedoc-Roussillon. Il faut développer encore davantage le tourisme. Nous avons également le plus grand vignoble au monde.