Attentats de Paris : le maire de Toulouse fait des propositions contre le terrorisme

Par Florine Galéron  |   |  659  mots
Jean-Luc Moudenc, Georges Méric, Martin Malvy, Pascal Mailhos et des dizaines d'élus ont rendu hommage aux victimes des attentats.
À l'initiative du président de Toulouse Métropole Jean-Luc Moudenc, plusieurs dizaines d'élus de tous bords politiques ont rendu un hommage républicain aux victimes des attentats de Paris, ce lundi 16 novembre à la Halle aux Grains. Le maire de Toulouse a fait plusieurs propositions pour lutter contre le terrorisme.

"Nous sommes en guerre". C'est par ce constat lapidaire que Jean-Luc Moudenc a introduit l'hommage républicain rendu ce lundi 16 novembre à Toulouse, au cœur de la Halle aux Grains. Le président de Toulouse Métropole avait réuni à ses côtés le président du Conseil régional Martin Malvy, le président du Conseil départemental de la Haute-Garonne Georges Méric, le préfet de région Pascal Mailhos ainsi qu'une assemblée de plusieurs dizaines d'élus de la métropole toulousaines de tous bords politiques.

Une alliance avec la Russie et la Chine

"Il faut désormais des actes et pas simplement des proclamations, aussi sincères soient-elles, a estimé Jean-Luc Moudenc, maire (LR) de Toulouse. Il faut aller plus loin, frapper plus fort et renforcer les moyens de sécurité qui sont aujourd'hui insuffisants. J'ai deux convictions personnelles : nous devons mettre fin à la cacophonie sur la situation en Syrie et harmoniser une position commune au sein de l'Europe ; d'autre part nous devons considérer une nouvelle alliance entre l'Europe, les États-Unis, la Russie et la Chine".

Jean-Luc Moudenc a enfin demandé "de prolonger la COP21 d'une journée supplémentaire pour se pencher sur le péril immédiat de la menace du terrorisme islamiste".

"Le pays fait face à des heures lourdes. Mais à chaque fois que la France a été confrontée à l'un de ces rendez-vous tragiques, elle a su se rassembler pour se défendre", a fait remarquer de son côté le président de Région Martin Malvy. "La république est un bien commun. Nous ferons face, le moment de la résistance est venu", a scandé à son tour Georges Méric, le président du Conseil départemental de Haute-Garonne. Après avoir rappelé l'ensemble des moyens de sécurité en place sur le département, le préfet de Haute-Garonne Pascal Mailhos a lui estimé qu'"au-delà de ces mesures, décidées par l'État, nous avons, comme citoyens, une responsabilité collective. C'est toute la nation qui doit être engagée en ces heures douloureuses",

Les quatre discours ont été suivi d'une minute de silence avant que les élus n'entonnent en cœur la Marseillaise.

Un hommage au Capitole ce mardi à 17h30

À l'issue du discours, le préfet a confirmé l'autorisation d'un rassemblement populaire prévu ce mardi à 17h30 sur la place du Capitole à Toulouse. Plusieurs milliers de Toulousains se sont déjà réunis ce lundi à midi pour observer une minute de silence. Ce moment de recueillement a été observé également dans les écoles, les entreprises et les administrations. Par ailleurs, dans le quartier des Izards, des réfugiés syriens ont déroulé une banderole pour montrer leur soutien aux victimes des attentats de Paris.

 Aux Izards ce matin, les réfugiés syriens ont également manifesté leur soutien aux victimes des attentats (Crédit : Rémi Benoit).

 François Hollande annonce une révision de la Constitution

Le président de la République a annoncé une révision de la Constitution ce lundi après-midi lors du discours qu'il a prononcé devant le Congrès à Versailles.

"Nous devons disposer d'un outil approprié pour prendre des mesures exceptionnelles sans pour autant décréter l'État d'urgence ou l'état de siège et sans compromettre les libertés publiques", a estimé François Hollande.

Le président souhaite également introduire la déchéance de nationalité pour les binationaux présentant un risque terroriste, créer 5 000 postes supplémentaires de policiers et de gendarmes d'ici deux ans et "porter ainsi à 10 000 le nombre de fonctionnaires du ministère de l'Intérieur, soit son niveau de 2007".

"C'est la jeunesse dans toute sa diversité qui était visée, a-t-il également déclaré, précisant que 19 nationalités étaient représentées parmi les victimes.

La plupart n'avait pas 30 ans. Ils s'appelaient Mathieu, Djamila, Élodie, Valentin... Et leur seul crime était d'être vivant."