À Toulouse, Jean-Luc Mélenchon réunit 2 500 personnes pour sa rentrée politique

Par Florine Galéron  |   |  560  mots
Jean-Luc Mélenchon a rassemblé 2 500 sympathisants dans le jardin de l'Observatoire de Jolimont.
Devant 2 500 personnes, Jean-Luc Mélenchon a fait sa rentrée politique ce dimanche à Toulouse appelant à un "retour à l'agriculture paysanne" et à "prendre de la hauteur sur la farce du burkini". Le leader du Parti de Gauche a rappelé qu'il lui manquait encore 300 parrainages pour pouvoir se présenter à l'élection présidentielle. Retour en photos.

"J'aurais bien voulu faire mon meeting depuis la Cité de l'Espace, mais on m'a dit qu'on n'y faisait pas de politique", lance Jean-Luc Mélenchon. Le leader du Parti de Gauche s'est donc rabattu sur le Jardin de l'Observatoire de Jolimont, "point culminant de la Ville Rose", pour faire sa rentrée politique, hier, dimanche 28 août. Dès la fin de matinée, ses soutiens étaient rassemblés pour un pique-nique de "La France insoumise", leitmotiv de campagne du tribun depuis quelques mois.

Pique-nique au jardin de l'observatoire de Jolimont à Toulouse ©photo Rémi Benoit.

Dans cette ambiance champêtre, le leader du Parti de Gauche a prononcé un discours de plus d'une heure devant 2 500 personnes (selon les organisateurs). Il a commencé par décliner ses chevaux de bataille favoris. "Il faut abolir la monarchie républicaine", a-t-il scandé, dénonçant également au passage les traités européens. Le candidat à l'élection présidentielle a ensuite prôné "un retour à l'agriculture paysanne en se débarrassant de la FNSEA" et des lobbys. "Des milliers de litres de lait excédentaires, s'il y avait des quotas, on n'aurait pas ça. L'humanité, qui a de tout temps essayé de réguler les cours de ce qui vient de la terre, devrait tout d'un coup compter sur le marché pour réguler tout ça ?", a-t-il interrogé.

Le candidat donne rendez-vous aux militants le 18 mars 2017 place de la Bastille ©photo Rémi Benoit.

Jean-Luc Mélenchon a surtout voulu "prendre de la hauteur" par rapport aux débats du moment, raillant à plusieurs reprises la polémique de l'été : le port du burkini à la plage. "On nous a rabattu les oreilles pendant deux mois avec le burkini alors qu'au même moment nous avons connu l'été le plus chaud de notre histoire. Cette farce sans nom du burkini est une honte pour notre pays et nous-mêmes", a-t-il dénoncé, prônant "le droit à l'indifférence". Le candidat s'est réjouit de la décision du Conseil d'État contre les arrêtés des maires interdisant le burkini, "avant la laïcité, la République porte une vertu fondamentale, la liberté de conscience".

Jean-Luc Mélenchon s'inquiète pour ses parrainages

Ce meeting de rentrée se tenait à quelques kilomètres de là où doit se réunir Manuel Valls et une partie de la majorité gouvernementale ce lundi soir à Colomiers. Jean-Luc Mélenchon a expliqué qu'il ne participerait pas à la primaire car "si Hollande (ou Valls) gagne, nous ne ferons pas campagne pour eux". Il a ensuite taclé le candidat à la primaire des Républicains Alain Juppé qui "se dit modéré mais veut reculer l'âge de départ à la retraite à 65 ans".

Jean-Luc Mélenchon doit réunir encore 300 parrainages ©photo Rémi Benoit

Jean-Luc Mélenchon n'a pas caché ses difficultés à rassembler les parrainages nécessaires pour se présenter à l'élection présidentielle. "Nous avons aujourd'hui 200 parrainages, le chemin est encore long", a-t-il estimé lançant par la même occasion  un appel aux fonds pour financer la campagne. Le leader du Parti de Gauche a annoncé un rassemblement le 18 mars 2017 place de la Bastille, cinq ans jour pour jour après le meeting où il avait rassemblé plus de 100 000 personnes.

Le Parti de Gauche compte 400 adhérents en Haute-Garonne ©photo Rémi Benoit.