Mécontents du nom Occitanie, les élus régionaux de l'opposition interpellent Manuel Valls

Par Béatrice Girard  |   |  335  mots
"Erreur historique", "méthode de consultation discutable", "débat vidé de sens". Voilà comment Christophe Rivenq, le président du groupe UEDC à la région (union des élus de la droite et du centre), qualifie la méthodologie et le choix du nom Occitanie, adopté le 24 juin dernier par l’assemblée régionale. Il a écrit à Manuel Valls pour lui soumettre le nom Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées.

Le 24 juin dernier, après des mois de débats et conformément à la consultation citoyenne en ligne - 204 000 votants et 44 ,9 % en faveur du nom Occitanie -, Carole Delga, la présidente PS de région, soumettait au vote la résolution, proposant que Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées "soit dénommée définitivement Région Occitanie".

Le nouveau nom a été adopté par 85 voix contre 60, mais pour le groupe de l'union des élus de la droite et du centre (UEDC), la résolution ne passe pas.

Une lettre à Manuel Valls

Dans un courrier adressé au premier ministre Manuel Valls le 7 juillet dernier, Christophe Rivenq, le président du groupe  UEDC évoque même une "erreur historique que l'exécutif  a commise".

 "Cette dénomination ne correspond en rien à la réalité historique et géographique de l'Occitanie (...) en effet l'Occitanie telle qu'elle s'est construite  au fil de l'histoire de France, couvre un territoire de 190 000 km2, alors sur notre collectivité n'en totalise que 72 00. En outre elle rassemble 17 millions d'habitants soit trois fois plus que la Région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées", pointe l'élu.

 Dans son courrier, Christophe Rivenq critique aussi la méthode employée par la région :

"Cette démarche qui a consisté en une simple consultation par voie internet et qui a été un échec retentissant au regard du nombre d'avis recueillis, n'a été finalement qu'un gage donné bien légèrement à une minorité identitaire."

Rester sur Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées

Le président du groupe UEDC  précise enfin, que sa démarche vise "à réhabiliter un débat qui a été vidé de son sens". "J'ai l'honneur de soumettre à votre réflexion et à votre décision la proposition d'un nom : Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, qui apporte la garantie de la cohérence et du rassemblement (...)."

À noter que ce n'est pas Manuel Valls qui prendra la décision finale sur le nom de la région, mais le Conseil d'État, qui a désormais jusqu'au 1er octobre pour publier un décret.