Airbus veut relier Londres et New-York en une heure

Par Florine Galéron  |   |  341  mots
L'avionneur européen a déposé fin juillet un brevet sur la conception d'un avion qui irait à 5 500 km/h et qui serait donc bien plus rapide que le Concorde. Airbus group a par ailleurs annoncé la semaine dernière des résultats encourageants pour le premier semestre 2015.

Le Concorde aura-t-il bientôt un successeur ? Airbus vient en tout cas de déposer fin juillet un brevet au Bureau américain des patentes et des marques sur un "véhicule ultra-rapide et le moyen de locomotion correspondant". Doté de deux turboréacteurs et d'un moteur "rocket", l'appareil pourrait atteindre 4,5 fois la vitesse du son, soit plus de 5.500 km/h, alors que le mythique Concorde pouvait voler à 2179 km/h, soit deux fois la vitesse du son.

Si le constructeur aéronautique parvenait à concrétiser ces prévisions, l'avion permettrait de relier Londres à New-York en 1 h contre 7h actuellement. L'intérieur du fuselage ne prévoit que deux rangées de deux sièges. Les sièges seraient en mesure de se balancer sur le principe des hamacs afin d'atténuer les vibrations de l'appareil.

C'est un passionné d'aéronautique qui a dévoilé le projet il y a quelques jours sur sa chaîne Youtube.

Des résultats semestriels encourageants

Par ailleurs, Airbus group a dévoilé le 31 juillet ses résultats semestriels. Son bénéfice net a bondi de 34% depuis janvier et le chiffre d'affaires s'est établi à 28,9 milliards d'euros (+6%), grâce notamment aux livraisons d'avions commerciaux et au renforcement du dollar. Sur la période, les commandes ont pratiquement doublé et son carnet s'élève à 927 milliards d'euros au 30 juin.

"Les résultats à la moitié de l'année confirment que nous faisons de bons progrès opérationnels. Nous pouvons clairement confirmer que nous sommes sur la bonne voie pour atteindre nos objectifs 2015", a déclaré le président exécutif, Tom Enders, en conférence téléphonique.

Le constructeur aéronautique a dû néanmoins faire face à une charge supplémentaire de 290 millions liée à l'A400M. Mais malgré le crash d'un appareil à Séville en mai dernier qui avait engendré une suspension des vols durant quelques semaines, "aucun client n'a même évoqué qu'il entendait annuler (sa commande) d'A400M", a assuré Tom Enders, en confirmant l'objectif de 14 à 17 livraisons d'ici à la fin de l'année.