Aéroport de Toulouse-Blagnac : Mike Poon a démissionné du Conseil de surveillance

Par Sophie Arutunian  |   |  412  mots
Mercredi 23 septembre s'est tenu le Conseil de surveillance de l'aéroport
Le PDG de Casil Europe Mike Poon n'était pas présent hier au Conseil de surveillance de l'aéroport Toulouse-Blagnac. Cité dans une affaire de corruption en Chine, il a envoyé une lettre pour signifier qu'il quittait la gouvernance d'ATB, et a été remplacé par un autre cadre de la société. Lors de cette réunion ont été abordés certains axes stratégiques. Un hôtel quatre étoiles devrait notamment voir le jour à côté de l'aéroport.

Mike Poon ne siègera plus au Conseil de surveillance de l'aéroport Toulouse-Blagnac. L'homme d'affaires chinois, qui a "disparu" en juin dernier, serait cité dans une affaire de corruption en Chine. Selon nos informations, Mike Poon a adressé une lettre à la présidente du Conseil de surveillance Anne-Marie Idrac pour lui signifier sa démission. Il doit rester néanmoins PDG de Casil Europe, la société qui a acheté les parts de l'État dans la société de gestion de l'aéroport et qui détient ainsi 49,9 % des parts.

Mike Poon a été remplacé par un autre cadre de Casil Europe, Jacky Choi. Un autre membre du Conseil de surveillance a également démissionné et a été remplacé (M.Yuan a été remplacé par M. Zeng, tous deux membres de Casil Europe).

Selon un proche du dossier, ces changements de gouvernance n'ont pas provoqué de remous au sein du Conseil de surveillance, qui se serait déroulé hier dans une "très bonne ambiance".

Pour rappel, c'était le premier conseil de surveillance depuis celui du 5 mai dernier, qui a installé la nouvelle gouvernance.

Un nouvel hôtel près de l'aéroport

Cette réunion du Conseil de surveillance a permis de faire un point d'étape sur plusieurs dossiers, et notamment sur la répartition de l'investissement de 160 millions d'euros sur 5 ans.

Ainsi, un investissement de 20 millions d'euros devrait permettre de faire construire un hôtel 4 étoiles près de l'aéroport. Cet établissement, dont on ne connaît pas encore l'architecte, comptera 250 chambres et vise un objectif : convaincre les tours opérateurs chinois de nouer des partenariats.

"Plusieurs discussions sont en cours avec des tours opérateurs chinois", précise un spécialiste du dossier. Par ailleurs, si aucun calendrier n'est encore fixé, l'objectif d'ouvrir une ligne Toulouse-Pékin est toujours d'actualité. "Il y aura probablement d'abord des vols charters saisonniers, pour tester la ligne, puis dans un second temps une ligne régulière." La concurrence est rude : plusieurs villes de France, dont Bordeaux, seraient également intéressées pour ouvrir une ligne vers Pékin.

L'extension de l'aéroport toujours en suspens

Le projet d'extension de l'aéroport, suspendu il y a quelques mois par le nouvel actionnaire, est toujours à l'étude. Un nouveau projet devrait être présenté, prenant en compte davantage de vols internationaux et une surface commerciale plus grande. Le prochain Conseil de surveillance se tiendra au mois de décembre.