Dans un discours volontariste, Pierre Cohen a présenté 2012, comme "l'année de la construction, de la mise en œuvre des chantiers. 2010 et 2011 ont marqué le réveil de l'agglomération toulousaine, avec une reconnaissance nationale au travers de nombreuses récompenses et d'un certain nombre de signatures d'architectes ou de paysagiste notamment. Je souhaite qu'il y ait une véritable adhésion à cette dynamique, que tous les acteurs y trouvent leur place, dans une perspective de meilleure qualité de vie ensemble." Parmi ces chantiers, il a notamment mentionné le square Charles de Gaulle, la Salle des musiques actuelles de Borderouge... 2012 est aussi "l'année Garonne pour faire du fleuve un élément fédérateur de la Communauté d'agglomération". Sur ces projets, il a précisé qu'ils se feraient "au coup par coup, s'il y a le financement en face".

Le président du Grand Toulouse a ensuite renouvelé son engagement en faveur de la création d'une métropole. "Le débat sur la réforme des collectivités territoriales a accouché d'une souris, a-t-il affirmé. La métropole telle qu'elle est définie correspond à la Communauté urbaine avec deux compétences en plus, les transports scolaires et les routes départementales. Nous n'avons donc pas souhaité passer en métropole au sens de la loi mais je reste convaincu de la nécessité de créer 4, 5, 6 ou 7 métropoles en France pour avoir des interlocuteurs sur des compétences nationales. Il ne s'agit pas de prendre les compétences des départements ou des régions mais d'être au cœur de l'économie, de la recherche et de l'innovation." Pierre Cohen a donc décidé d'inscrire cette volonté en terme d'identité avec le passage de la dénomination Grand Toulouse à Toulouse Métropole. La décision doit être votée en conseil communautaire au mois de mars.

Création d'une agence de développement économique

En revanche, il a tenu à bien distinguer métropole et pôle métropolitain."Il n'est pas question de tomber dans le piège de ceux qui voient le pôle métropolitain comme l'antidote à la métropole. Le dialogue métropolitain est aujourd'hui lancé avec des villes comme Montauban, Auch, Albi, Castres... Le président de région Martin Malvy y est associé. L'un des enjeux du XXIe siècle est de faire reconnaître le fait urbain. La ville est aujourd'hui incontournable mais elle doit être pour tout le monde."

Pour donner plus de poids à la Communauté urbaine du Grand Toulouse, son président a également annoncé la création d'une agence de développement économique en partenariat avec la Chambre de commerce et d'industrie de Toulouse 31. "C'est un point essentiel de 2012, a insisté Pierre Cohen. Il me semble important de créer un outil pour permettre à la CU d'être plus efficace et servir l'attractivité économique de la métropole toulousaine. Elle fonctionnera en cohérence avec les structures existantes, notamment celles de la Région, comme Midi-Pyrénées Innovation ou Midi-Pyrénées Expansion."

Le député-maire de Toulouse a ensuite tenu à faire une déclaration au sujet de la situation dans la 9e circonscription. "C'est la circonscription sur laquelle j'aurais été candidat si j'avais décidé de me représenter. Les dernières accusations de Nadia Pellefigue sont extrêmement graves. Elle commence à devenir irresponsable. Elle et son équipe ont créé un contexte malsain avec de la suspicion avant le scrutin, des conditions exécrables pendant... Beaucoup de choses ont été avancées et nous avons démontré que les accusations étaient fausses. Ceux qui parlent de respect des militants devraient reconnaître la victoire d'Anne Crayssac qui s'est faite dans les urnes. Un revote serait selon moi reconnaitre que certains ont triché. Le PS doit désormais trancher et je serai discipliné."

Accompagné des élus municipaux et du Grand Toulouse Martine Croquette, Bernard Keller, Antoine Maurice, Bernard Sicard, Claude Raynal, Arlette Sylvestre et Gisèle Verniol, Pierre Cohen est ensuite revenu sur différents sujets d'actualité.

Paul Périé

En photo : Pierre Cohen, député-maire de Toulouse et président du Grand Toulouse