Vœux de Martin Malvy : "Des espoirs d'un joli mois de mai"

Martin Malvy a présenté ce jeudi midi ses vœux à la presse. Le président du Conseil régional de Midi-Pyrénées a tenu un discours empreint de gravité au cours duquel il a cependant rappelé les efforts de la Région pour répondre aux défis qui lui sont posés. Il a également souligné ses "espoirs d'un joli mois de mai".
Martin Malvy, président du Conseil régional de Midi-Pyrénées, lors de ses vœux à la presse

Le président du Conseil régional avait choisi la nouvelle salle qui abrite les œuvres de Serge Pey consacrée aux hommes marquants de l'histoire de Midi-Pyrénées, pour prononcer son discours de vœux à la presse. Des vœux "marqués par un certain pessimisme" selon Martin Malvy lui-même. La veille, devant 2.000 acteurs du monde économique et politique, il avait déjà fait part de ses préoccupations. "Si chaque année la même question se pose, force est de constater que rarement les incertitudes ont atteint une telle ampleur. Pour se redresser, la France a besoin de ses régions."

Son allocution a débuté par une petite allusion à la situation de la presse, Martin Malvy "regrettant la disparition de France Soir" dans sa version papier : "Quand un journal disparaît, c'est un morceau de liberté qui disparait." Il a ensuite mis l'accent sur deux thèmes selon lui primordiaux à l'heure actuelle : l'emploi, "avec 4 millions de demandeurs d'emploi" et l'environnement. "Nous ne sommes pas dans une crise économique, a-t-il expliqué. Une crise, ça passe. Nous devons faire face à une lente évolution du système qui frappe en particulier l'emploi." Il a cependant tenu à souligner que "l'Europe reste la première puissance économique du monde, ce qu'on a tendance à oublier. Il est d'autant plus incompréhensible de voir l'absence de politique économique commune."

Cinq appels à projets pour 11 M€

Martin Malvy a ensuite mis en avant les efforts consentis par la Région pour répondre aux attentes dans ces domaines. "Sans imaginer que nous pouvons régler tous ces problèmes à notre niveau, il faut orienter les politiques. C'est ce que nous faisons en axant nos efforts sur la recherche, la formation et l'innovation pour aider à résoudre le problème de l'emploi. Midi-Pyrénées est également rentrée récemment dans deux pôles de compétitivité ("Eau" et "Energies renouvelables", ndlr)."

En 2012, la Région va lancer cinq appels à projets dotés au total de 11 millions d'euros : aérosat, sécurité alimentaire, utilisation sociétale de l'espace, nouveaux matériaux et TIC. "La Région s'est engagée dès 2000 dans le développement des énergies renouvelables. En 2012, nous irons plus loin. Le Plan Midi-Pyrénées Énergies, que nous avons élaboré et adapté en 2011, prévoit de la part de la Région un effort de 260 millions sur dix ans."

Son discours a pris une tonalité plus politique par la suite. Sur la question de LGV, il a réaffirmé la position de la Région, "tout arrêt de la procédure qui ne serait pas de notre fait entraînant une demande de remboursement du tronçon Tours-Bordeaux". Le projet de ligne à grande vitesse a également permis à l'ancien ministre de souligner "l'importance de l'investissement. Et comment voulez-vous, sans endettement, financer les investissements pour des équipements de long terme comme la LGV ? En période de crise, il faut que l'État puisse se mettre en déficit pour relancer l'économie. Midi-Pyrénées parvient depuis des années à disposer d'un budget sein avec un autofinancement élevé."

Le président de Région a voulu rappeler le soutien de sa collectivité au sport et à la culture, notamment au spectacle vivant. Enfin, concernant les échéances électorales qui se profilent, Martin Malvy a affirmé ses "espoirs d'un joli mois de mai" sans s'étendre sur la question.

Paul Périé

En photo : Martin Malvy, président du Conseil régional de Midi-Pyrénées, lors de ses vœux à la presse (© Rémi Benoit)

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