Toulouse. Jean Castex débloque 200 millions d'euros pour la 3ème ligne de métro

À l'occasion d'une visite éclair samedi 24 avril à Toulouse, le Premier ministre, Jean Castex, s'est rendu à la station de métro de l'université Paul Sabatier. L'occasion pour le chef du gouvernement de découvrir le futur téléphérique urbain de la ville et d'officialiser la subvention de 200 millions d'euros pour le chantier de la troisième ligne de métro de la Ville rose, dans le cadre de France Relance. Les détails.
Entouré de Carole Delga et Jean-Luc Moudenc, le Premier ministre Jean Castex a découvert le chantier du prochain téléphérique urbain de Toulouse et sa station Université Paul-Sabatier, samedi 24 avril.
Entouré de Carole Delga et Jean-Luc Moudenc, le Premier ministre Jean Castex a découvert le chantier du prochain téléphérique urbain de Toulouse et sa station Université Paul-Sabatier, samedi 24 avril. (Crédits : Pierrick Merlet)

Le financement de la troisième ligne de métro de Toulouse est désormais bouclé, selon Jean-Luc Moudenc. "C'est maintenant un projet qui avance bien. Nous allons démarrer les travaux à la fin de l'année 2022. En ce moment, les équipes travaillent à plein régime pour lancer les marchés publics. Je suis content que ce projet attendu par les Toulousains avance normalement", a commenté serein le maire de la ville.

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Si l'édile affiche une telle sérénité c'est qu'il a obtenu ce qu'il voulait. En déplacement à Toulouse spécifiquement sur ce sujet, samedi 24 avril, le Premier ministre Jean Castex a annoncé une subvention de l'État sur ce projet - évalué à 2,7 milliards d'euros - à hauteur de 200 millions d'euros. Ce qu'a demandé officiellement le maire (LR) de la quatrième ville de France au chef du gouvernement à la fin de l'été 2020, quelques semaines après sa nomination.

"Il était normal que l'État vienne en soutien de ce projet de troisième ligne de métro. Cette dotation est un effort tout à fait significatif", a commenté sur place Jean Castex.

Alors qu'avec les mécanismes classiques d'avant crise sanitaire, Toulouse ne pouvait espérer au mieux que 40 millions d'euros d'aides sur un projet si onéreux, France Relance et ses 100 milliards ont tout changé. Dans ce budget, une enveloppe d'un milliard d'euros a été sanctuarisée à destination des transports en commun périurbains qui favorisent la transition écologique. "Toulouse avec son projet capte 20% de cette somme, c'est dire l'importance que nous accordons à cette construction", ajoute le Premier ministre.

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Des chutes drastiques des recettes des autorités organisatrices de la mobilité à combler

Ces 200 millions d'euros viennent ainsi s'ajouter à une liste de modalités de financement complexe. Pour cette troisième ligne de métro, le conseil départemental de Haute-Garonne injecte 202 millions d'euros, le Conseil régional d'Occitanie 150 millions d'euros et des aides européennes pourraient intervenir dans les prochains mois. Par ailleurs, ces subventions s'accompagnent de plusieurs emprunts. Il y a tout d'abord un prêt réalisé auprès de la Banque européenne d'investissement à hauteur de 400 millions d'euros. Le reste sera financé par un autre emprunt et les ressources propres de Tisséo Collectivités, l'autorité gestionnaire des transports en commun à Toulouse. Et c'est là toute la complexité du dossier.

Lire aussi : Covid-19 et finances locales : Toulouse "sacrifie" la 3ème ligne de métro pour préserver ses impôts

"Nous avons préféré étaler le chantier sur la durée (fin de chantier prévue en 2028 contre 2026 initialement, ndlr). Demander plus d'argent aux partenaires qui eux-mêmes ont des difficultés financières du fait de la crise sanitaire, je crois que cela n'aurait pas été réaliste. Nous avons préféré du coup étaler le chantier et l'adapter à notre capacité de paiement qui se trouve amoindrie par rapport à ce que nous prévoyons", explique le maire de Toulouse.

De l'aveu de ce dernier, les recettes commerciales liées à la vente de tickets et le versement mobilité des entreprises, qui représentent 80 % des recettes totales de Tisséo, sont en chute libre à Toulouse, et dans les autres métropoles de France en raison de la crise sanitaire. Rien que pour la Ville rose, le trou pour l'année 2020 est évalué à 71 millions d'euros chez Tisséo. Des pertes qui, dans des proportions légèrement moindres selon le Capitole, devraient durer au moins jusqu'en 2022 voire 2023.

Dans ce contexte, Jean Luc Moudenc a demandé publiquement au Premier ministre lors de sa visite "d'approfondir le dialogue avec les collectivités", pour trouver un nouveau mode de soutien financier à ces AOM (autorité organisatrice de la mobilité) après avoir obtenu un premier mécanisme de soutien post-Covid pour ces établissements "bien loin de la réalité". "Le dédommagement est deux fois plus important pour l'île-de-France que celui de Province",  a ajouté l'ancien président de France Urbaine, association des élus de grandes villes dont il est aujourd'hui le vice-président. Le soutien instauré à ces AOM locaux "n'est pas tout à fait adapté aux caractéristiques de ces derniers", a reconnu Jean Castex, ouvrant ainsi le dialogue sur le sujet.

Lire aussi : Pourquoi le chantier du téléphérique urbain de Toulouse prend du retard

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Commentaires 5
à écrit le 26/04/2021 à 6:57
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A défaut d'en débloquer pour créer des lits supplémentaires, d'acheter des respirateurs, de former et revaloriser les soignants...

à écrit le 25/04/2021 à 10:14
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Les voitures du métro de Toulouse sont trop étroites (1x4 et 1x2 voyageurs assis) ! Il a fallu allonger les quais pour ajouter des voitures ! Le métro de Malaga (ville de population quasi équivalente) est correctement dimensionné avec de spacieuses s...

à écrit le 25/04/2021 à 4:43
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Mais d'ou sort ce pognon ? Rien pour les hopitaux ou tres peu. La, 200 patates. Ca sent les elections. Pour les toulousains, ce sera plus d'impots.

à écrit le 24/04/2021 à 23:11
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Et l'argent pour les hôpitaux ?

le 25/04/2021 à 8:13
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Vous êtes bien gentil mais c'est déjà des milliards & des centaines de millions. L'en faut aussi pour d'autre et pourquoi pas pour s'y rendre ( à l'hôpital ). Le pognon ' coule ' à flot serait bête de ne pas l'utiliser quand bien même le btp/tra...

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