Coup de tonnerre à Toulouse ! Initialement, une conférence de presse devait avoir lieu ce jeudi 26 novembre en présence de Jean-Michel Lattes, le président de Tisséo, Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse et président de la Métropole et surtout Jean-Baptiste Eyméoud, le PDG d'Alstom France. Ensemble, ils devaient réaliser "la signature protocolaire" pour le marché ensemblier de la future troisième ligne de métro à Toulouse. Seulement quelques heures avant sa tenue, le planning a été chamboulé.
"Un référé précontractuel a été déposé dans le cadre de la procédure d'attribution du marché ensemblier du système de la troisième ligne de métro de Toulouse. Nous attendons la position du juge administratif quant à sa recevabilité. Par prudence, la conférence de presse du 26 novembre 2020 est reportée. Nous vous indiquerons prochainement la date à laquelle elle pourra se tenir", annonce alors la cellule communication de Tisséo, l'autorité organisatrice des transports en commun à Toulouse.
Des conséquences sur le calendrier ?
Plus concrètement, l'Allemand Siemens vient de déposer un recours contre l'attribution du marché à son concurrent Alstom, auprès de la juridiction toulousaine. Contactée par La Tribune, l'entreprise n'a pas encore donné suite à nos sollicitations. Mais selon des informations de La Dépêche du Midi, il mettrait en avant "un manque d'explications donné par le maître d'ouvrage au candidat sur les raisons de son échec".
Après plusieurs mois de procédure, quatre candidats étaient effectivement en liste, dont Alstom et Siemens, pour concevoir et produire le matériel roulant de la future troisième ligne de métro à Toulouse, aussi grande que les deux premières additionnées. Au-delà de ce marché évalué à 800 millions d'euros (une aubaine par ces temps), les deux géants se livrent déjà une guerre sans merci dans la Ville rose. Si Siemens a obtenu les deux premières lignes de métro et le prolongement des quais de la ligne A. En revanche, Alstom a obtenu le marché du tramway ces dernières années, tandis que Poma est en charge de la construction du prochain téléphérique urbain.
Désormais, la juridiction devrait se prononcer dans les prochains jours sur l'avenir de ce recours administratif. Soit la requête est rejetée et cela n'a aucune incidence, ou bien le juge valide cette contestation et l'appel d'offres (et son résultat) peut être annulé et donc à refaire. Ce qui repousserait encore au moins d'un an la livraison de cette infrastructure, après les propos du maire de Toulouse qui annoncé déjà "un décalage" par rapport à la date initiale de 2026.
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