À Toulouse, le futur téléphérique urbain Téléo prend forme

Afin d'installer les câbles qui porteront les futures cabines du téléphérique urbain de Toulouse, Téléo, un hélicoptère Super Poma a survolé la zone du chantier, jeudi 12 novembre. Une étape majeure qui s'est déroulée de manière à ne pas perturber la biodiversité de la zone naturelle survolée prochainement par l'infrastructure. Avec le bon déroulement de cette phase, une mise en service à l'été 2021 est espérée. Le point sur le chantier, en images.
Un hélicoptère a dressé les premiers câbles qui serviront au téléphérique urbain de Toulouse, Téléo.
Un hélicoptère a dressé les premiers câbles qui serviront au téléphérique urbain de Toulouse, Téléo. (Crédits : Rémi Benoit)

Décollage depuis Muret, direction Toulouse. Voilà le trajet effectué, jeudi 12 novembre, par un hélicoptère Super Puma pour réaliser une avancée majeure dans le chantier du futur téléphérique urbain de Toulouse : la pose d'une drisse (un cordage) qui va permettre le déroulage des trois câbles du prochain mode de transport local.

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L'hélicoptère a, au cours de la journée, déroulé deux bobines de 500 kg chacune sur le  tracé du prochain téléphérique urbain de Toulouse / (Crédits : Rémi Benoit).

Contrairement à d'autres téléphériques dans le monde comme Medellin (Colombie), qui ont fait le choix d'un téléphérique mono-câble, la Ville rose a quant à elle opté pour la technologie des trois S qui repose sur deux câbles porteurs et un, tracteur. "C'est une technologie bien plus performante que le mono-câble, avec notamment une meilleure résistance au vent (jusqu'à 107 km/h dans le cas toulousain, ndlr) et un effet de basculement moins ressenti", précise Vincent Conan, chef de projet Téléo au sein de Tisséo Ingénierie.

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Afin de mettre pleinement en place ces câbles, qui feront entre 48 et 58 millimètres de diamètre et plusieurs centaines de kilos, une nouvelle drisse sera déroulée le 21 novembre sur deux des cinq pylônes du tracé, mais cette fois-ci par drone. À partir de là, les trois "cordes" définitives de l'infrastructure seront déroulées et mises en tension d'ici février 2021. Ne manquera alors plus que les cabines, après l'installation de cavaliers, des ensembles de métaux qui permettront de connecter entre eux les trois câbles du futur téléphérique urbain de Toulouse.

Une biodiversité touchée mais au maximum épargnée

Ainsi, les travaux lourds dans cette zone devraient prendre fin autour de la fin mars et laisser place aux essais par la suite. Un choix de calendrier qui ne doit rien au hasard.

"Cette zone fait partie de la réserve naturelle Confluence Garonne Ariège, de 15 kilomètres de long, qui s'étend sur 600 hectares. C'est une zone de tranquillité pour les oiseaux, où l'on recense une colonie d'hérons cendrés, des milans noirs et des aigles bottés. Dès lors, nous avons demandé à Tisséo d'éviter au maximum la réalisation de ces opérations entre mars et août, la période de reproduction", raconte Mathieu Orth, le conservateur de la zone.

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L'hélicoptère Super Puma a survolé une zone naturelle protégée, où plusieurs espèces d'oiseaux y séjournent  (Crédits : Rémi Benoit).

C'est donc en pleine période de migration que la pose des premiers câbles du futur téléphérique se déroulent et pour éviter au maximum les collisions avec la drisse installée, celle-ci est équipée d'un balisage "avifaunistique", soit visible de nuit par les oiseaux qui voyagent pendant les heures sombres en cette période.

"C'est un coup de poker, nous ne savons pas comment les espèces vont réagir... Néanmoins, nous travaillons actuellement avec Tisséo et Enedis pour retirer en amont de cette zone de chantier et à proximité de la zone naturelle au moins une ligne électrique afin d'offrir un lieu de repli aux oiseaux, mais aussi pour compenser l'espace naturel consommé", poursuit-il.

En service au cours de l'été 2021

Quoi qu'il en soit, la zone concernée pourrait retrouver sa tranquillité à partir du mois d'avril, période à laquelle les marches à blanc devraient débuter, grâce à quoi il sera possible de définir une date de mise en service pour le téléphérique urbain de Toulouse.

"Nous aimerions que tout se termine au cours de l'été 2021, mais seuls les tests nous permettront d'y voir plus clair à ce sujet", confirme Jean-Michel Lattes, adjoint à la mairie de Toulouse en charge des Mobilités, et président de Tisséo, l'autorité organisatrice des transports en commun sur l'agglomération toulousaine.

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Beaucoup de personnes ont été interpellées par la scène au cours de la matinée (Crédits : Rémi Benoit).

Une fois en service, ce projet, aussi appelé "Ceinture Sud", permettra de réaliser le trajet de l'université Paul-Sabatier à l'Oncopole en 10 minutes, contre plus de 40 en voiture actuellement. Surtout, Téléo offrir une connexion entre de nouvelles lignes de bus créées pour l'occasion, la ligne B du métro et la future troisième ligne de métro, TAE.

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