La création de la région Occitanie génère déjà des économies, selon l'État

La grande région Occitanie permet-elle déjà à l'État de faire des économies ? La réponse est oui, selon la préfecture d'Occitanie, qui met en avant la diminution sensible des budgets dédiés à l'immobilier et aux achats. Les effectifs des administrations régionales ont quant à eux baissé de 2,9 % entre fin 2015 et fin 2016, tout en maintenant un équilibre entre Toulouse et Montpellier.
La préfecture de Région à Toulouse

La région Occitanie fait le bilan. Un an après la création de la grande région qui a fait fusionner Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, les services de l'État ont publié ce mardi 14 février un rapport de 22 pages intitulé Réforme territoriale, un an après la création de la région Occitanie, qui dresse le bilan de la fusion en termes d'administration et de comptabilité.

Parmi les enseignements de ce document : "la réforme commence dès 2016 à produire des économies". Une information intéressante, car les opposants à cette fusion ont longtemps mis en avant le fait que l'opération coûterait plus que ce qu'elle rapporterait. C'était notamment à l'époque l'argument du candidat LR aux régionales, Dominique Reynié, qui était contre cette réforme territoriale.

Un an après donc, la préfecture régionale indique que "sans pouvoir en faire le recensement exact du fait même de l'inexistence de la région Occitanie l'année précédente - et donc d'une vision exhaustive du fait de l'absence d'une année de référence - il est possible dès à présent de les illustrer [les économies] de façon concrète".

"Tous les budgets de fonctionnement des administrations régionales diminuent de 8 à 10% chaque année, en 2016 comme en prévisionnel 2017."

Les services de l'État mettent notamment en avant deux secteurs où les économies ont été réalisées : l'immobilier et les achats.

"Concernant l'immobilier, le budget a sensiblement diminué du fait des renégociations de baux et des réorganisations des services. L'État économise dès à présent plus de 1,4 million d'euros annuellement et ces économies vont encore accroître du fait de la concentration des services."

Concernant les achats, "le renforcement des plate-formes régionales des achats ainsi que l'accroissement de la taille de la région ont déjà conduit par le biais des nouveaux marchés régionaux à plus de 700 000 euros d'économies annuelles soit un gain de 8 % par rapports aux marchés concernés".

Effectifs en baisse

C'était l'un des grands enjeux de cette fusion : beaucoup de personnels de l'État en région ont dû changer de région ou de fonction.

Concernant la mobilité des agents, l'État assure que la mobilité géographique liée à la réforme a été "faible" : "37 agents sur 1 153 agents ont été directement impactés par la réforme".

"Comme le préfet s'y était engagé, il n'y a pas eu de mobilité géographique imposée."

La mobilité fonctionnelle en revanche est quant à elle élevée, comparativement aux autres régions françaises : elle concerne près de 400 personnes.

"Les agents ont privilégié cette modalité de mobilité, les deux villes Montpellier et Toulouse étant aussi attractives l'une que l'autre et les possibilités de mutation étant nombreuses dans chacune de ces deux villes."

Au final, les effectifs des administrations régionales ont diminué, tant au niveau des postes de directions (8 directeurs régionaux et un président de CRC en moins) que des effectifs globaux, avec une baisse des effectifs de 138 agents soit - 2,9 % entre fin 2015 et fin 2016.

"Si on dénombre 257 suppressions de postes (qui concernent autant Montpellier que Toulouse), en contrepartie, des postes nécessaires à la nouvelle organisation au niveau régional ou départemental de l'administration ont été créés", précise la préfecture.

Les effectifs régionaux sont désormais de 4 808 agents dont 2 161 dans l'ancienne région Languedoc-Roussillon (45 %). La plupart de ces agents (3 935) sont localisés dans les deux métropoles, dont 1 788 à Montpellier, soit 45,4 %.

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Commentaires 2
à écrit le 14/02/2017 à 20:31
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scandaleux de tenir de tels propos. tous ces postes en doublons, cette bataille des petits chefs avec des frais de déplacements plus indemnités ou frais d'hébergements qui explosent. la mise à niveau des salaires des administratifs (vers le haut ce ...

à écrit le 14/02/2017 à 19:49
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C'est quoi l'idée ? nous faire croire que la nouvelle région ne coute rien ! Il y en a assez de cette com !!!! les réunions , le fameux parlement de la mer! MME Delga vous nous enfumez ! j'arrête là!!!

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