"L'usine du futur et les fablabs sont les deux legs de la région", a estimé Martin Malvy ce mardi 3 novembre à l'issue de sa dernière assemblée plénière en tant que président de la Région Midi-Pyrénées. À 79 ans (dont 17 années passées à la tête du Conseil régional), Martin Malvy a décidé de passer la main. Sa favorite est Carole Delga qui mène la liste PS/PRG pour les élections régionales de décembre prochain. "Je livre aujourd'hui une région en état de marche et nous travaillons depuis un an pour que la fusion des deux régions se fasse dans de bonnes conditions, sans interruption, sans vide", a expliqué ce mardi 3 novembre le président de Région.
"Il faudrait 15 à 20 Fablabs dans la région"
Lors du bilan de son action, Martin Malvy a particulièrement insisté sur les leviers de croissance que constituent le numérique et l'usine du futur, notant notamment que la France est en retard en la matière :
"La France a loupé le coche de la robotisation, de peur que la machine remplace l'homme. En Allemagne, on compte 135 000 robots, et 85 000 en Italie mais seulement 45 000 en France", a-t-il fait remarquer, montrant lors de son discours deux objets conçus grâce à la fabrication additive.
"Nous soutenons les entreprises notamment avec le plan usine du futur et le plan aéronautique."
Martin Malvy a également annoncé que la Région Midi-Pyrénées allait lancer un appel à projets pour créer un réseau régional de Fablabs, ouvert au grand public comme aux startups. "Il faudrait 15 à 20 Fablabs dans la région", a-t-il indiqué.
À noter que rien qu'en Haute-Garonne, il y a déjà une dizaine de Fablabs, en comptant ceux hébergés par des écoles ou des instituts de recherche.
Côté numérique toujours, la région va décliner la "grande école du numérique" promise par François Hollande. Le projet prévoit de labelliser plusieurs lieux de formations avec des cours web destinés en priorité aux élèves en décrochage scolaire et à des demandeurs d'emploi en reconversion professionnelle. 200 jeunes sont visés à terme. "À l'entrée du cursus, la parité homme/femme sera respectée", a précisé la semaine dernière Nadia Pellefigue, la vice-présidente de la Région en charge de l'Enseignement supérieur. Pour l'heure, seulement 12 % de filles intègrent les écoles d'ingénieurs.
En parallèle, à la mi-novembre, une quinzaine de jeunes vont intégrer la première promotion numérique de l'École régionale de la 2e chance.
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