François Simon, candidat aux législatives : "Alain Fillola ne sera pas au second tour"

La succession sera plus difficile que prévue pour la gauche dans la 3e circonscription où Pierre Cohen a fait le choix de ne pas se représenter. Au nom de l'accord électoral entre Parti socialiste et Europe-Ecologie-Les Vert, l'écologiste François Simon a été investi. Problème, un autre candidat venu du PS, Alain Fillola, a présenté sa candidature. Ce dernier estimant avoir plus de chance de l'emporter face à l'UMP Jean-Luc Moudenc. Interview de François Simon, le candidat officiel de la majorité présidentielle.
François Simon est le candidat investi par le Parti socialiste et EELV sur la 3e circonscription.

La succession sera plus difficile que prévue pour la gauche dans la 3e circonscription où Pierre Cohen a fait le choix de ne pas se représenter. Au nom de l'accord électoral entre Parti socialiste et Europe-Ecologie-Les Vert, l'écologiste François Simon a été investi. Problème, un autre candidat venu du PS, Alain Fillola, a présenté sa candidature. Ce dernier estimant avoir plus de chance de l'emporter face à l'UMP Jean-Luc Moudenc. Interview de François Simon, le candidat officiel de la majorité présidentielle.

Le mercredi 30 mai, Daniel Cohn-Bendit a accusé Pierre Cohen de ne pas s'engager en faveur de votre candidature et de mettre en danger cette circonscription. Est-ce aussi votre constat ?
A l'inverse de Martin Malvy ou de Pierre Izard, Pierre Cohen ne s'est pas encore prononcé officiellement. Il reste encore une semaine. Mais de toute façon, lorsqu'on est dans un parti, on soutient le candidat investi. Sinon on est libre, c'est le choix qu'a fait Alain Fillola en se présentant.

L'UMP peut-il éviter le grand chelem de la gauche annoncé en Haute-Garonne ?
Sur les dix circonscriptions de Haute-Garonne, la troisième est certainement là où l'enjeu est le plus important. Cette dernière a été découpée au scalpel par l'UMP afin de donner le maximum de chances au candidat de droite de l'emporter, notamment en retirant des quartiers populaires comme Saouzelong. Mais je suis optimiste, les Français n'ont pas envie d'une cohabitation. Sur le terrain, j'ai le soutien de ¾ des militants socialistes.

Alain Fillola, vice-président de Toulouse Métropole, estime être le seul en mesure de l'emporter face à Jean-Luc Moudenc. Que lui répondez-vous ?
Son argument ne tient pas. Si Alain Fillola est maire de Balma, je rappelle que je suis présent sur la partie toulousaine de la circonscription depuis plus de 20 ans. De plus, Alain Fillola n'a pas empêché Balma de voter majoritairement en faveur de Nicolas Sarkozy lors de l'élection présidentielle... Mon adversaire, c'est Jean-Luc Moudenc. Concernant Alain Fillola, il ne sera pas au second tour. Je ne connais pas de candidat exclu d'un parti et n'étant pas député sortant, qui ait remporté ce type d'élection.

Alain Fillola a rappelé que, lors des dernières élections municipales de 2008, vous aviez refusé d'appeler à voter Pierre Cohen au second tour. Si vous êtes élu, appartiendrez-vous réellement à la future majorité présidentielle ?
Alain Fillola est de mauvaise foi. Il y un accord programmatique, donc je soutiendrai le gouvernement Ayrault et je serai un élu de la majorité présidentielle. Concernant l'entre-deux-tours des municipales, Pierre Cohen m'avait proposé d'être dans son équipe municipale tout en refusant une fusion de nos listes. Au nom du respect de mes colistiers, j'avais refusé mais j'ai voté Pierre Cohen au second tour.

Quelle sera votre première proposition de loi à l'Assemblée nationale ?
Déjà, je voterai avec le plus grand plaisir la proposition de loi sur le non cumul des mandats. De mon côté, je proposerai l'accessibilité pour tous à la santé sur l'ensemble du territoire.

Pourquoi la présence d'un député Europe Écologie Les Verts serait-elle nécessaire dans la future majorité présidentielle ?
Nous avions trois objectifs : battre Nicolas Sarkozy, avoir un président de gauche et porter les idées écologiques au gouvernement et à l'Assemblée nationale. Ce dernier objectif est rempli par l'accord national entre le PS et EELV. Nous devons être dans la représentation du peuple, c'est ce qu'ont compris Martine Aubry et François Hollande.

Propos recueillis par Hugues-Olivier Dumez

Photo © Rémi Benoit

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