Le groupe d'opposition "Toulouse Métropole" de René Bouscatel fait sa rentrée

Ce jeudi matin, le groupe "Toulouse Métropole" faisait sa rentrée à l'hôtel Duranti à Toulouse. Les conseillers municipaux d'opposition, emmenés par René Bouscatel, ont évoqué divers sujets sur lesquels ils tiennent à faire entendre leur voix. Ils ont aussi rappelé qu'il n'était pas question de réintégrer le groupe "Toulouse pour tous" de Jean-Luc Moudenc.

Né des divisions au sein de l'opposition au conseil municipal de Toulouse, le groupe "Toulouse Métropole" a tenu ce jeudi sa conférence de presse de rentrée en affirmant à nouveau son indépendance. "Aucun rapprochement avec l'UMP 31 et le groupe de Jean-Luc Moudenc n'est envisageable car René Bouscatel et moi ne sommes pas UMP. Nous avons quitté le groupe d'opposition pour deux raisons : le comportement de Jean-Luc Moudenc avec nous et son intention de prendre la tête de l'UMP 31, ce que nous considérons comme une erreur stratégique et politique grave dans une ville de gauche", a déclaré Serge Didier. "Nous serons derrière la majorité pour les législatives mais nous verrons ce qu'il se passera pour les municipales de 2014" a ajouté René Bouscatel. "Nous voulons tout faire pour reprendre la ville et nous pensons que Jean-Luc Moudenc (désigné chef de file de l'UMP par Jean-François Copé lors de sa dernière venue à Toulouse, NDLR) n'est pas fait pour mener cette liste. Un parachutage n'est pas envisagé mais il reste envisageable", a conclu Marie Déqué.

"Nous ne sommes pas ici pour créer des polémiques. Nous sommes vigilants et nous voulons être une force de propositions. Nous faisons simplement le constat que certaines réalisations municipales tardent à arriver", a déclaré François Chollet pour débuter cette conférence de presse. Il a ensuite aborder la question des transports qui reste "une grosse déception avec une diminution de moitié de l'engagement financier du Grand Toulouse".

Selon le conseiller municipal UMP, le "tramway est un axe de développement important dont la justification vient de la nécessité d'un axe Blagnac - Saint-Orens. Les travaux sont malheureusement arrêtés pour le moment." François Chollet a ensuite souligné "l'urgence d'une desserte du site de l'Oncopôle qui ne fait l'objet d'aucun plan pour le moment". Il a également regretté le traitement réservé aux automobilistes, déclarant qu'il était "hasardeux de limiter la voiture tant qu'il n'y a pas d'alternatives crédibles".

"Manque de cohérence"

Marie Déqué a poursuivi la rencontre, rappelant que "le groupe Toulouse Métropole vote dans l'intérêt général si les propositions de la majorité nous semblent bonnes, contrairement à certains". L'ancienne adjointe au maire en charge des affaires culturelles a évidemment mis l'accent sur ce thème, déplorant "le manque de cohérence" de Pierre Cohen "qui faisait de la culture une priorité lors de sa prise de fonction. Faire est aujourd'hui un mot un peu compliqué pour le maire de Toulouse."

Elle a ainsi abordé la question du patrimoine et de la prison Saint-Michel pour laquelle "rien n'est proposé, rien n'est décidé, rien n'est acté", de la Maison « Giscard », de l'axe culturel de La Grave ou encore du château de la Reynerie, vendu à la mairie en 2008 et "pour lequel il n'y a aucun projet". Marie Déqué est aussi revenu sur les déclarations d'une conseillère municipale qui jugeait "le musée des Abattoirs indigne de la ville". Une affirmation "aberrante quand on sait qu'il est classé parmi les cinq plus beaux musées d'art contemporain en France". "J'attends le vrai projet culturel du maire" a-t-elle conclu.

Les travaux au cœur des débats

Arrivé en retard car il a mis "1h05 pour venir des Ponts-Jumeaux et 25 minutes pour aller des Carmes au parking Esquirol", René Bouscatel a pris la parole à son arrivée pour réaffirmer que son groupe incarnait "une opposition constructive et non pas systématique". Le président du groupe est ensuite revenu sur la conférence de rentrée du député-maire Pierre Cohen, le jugeant "sur la défensive. Il a construit son discours sur le « je ne suis pas laxiste, immobile... » et non sur des actions concrètes. Le maire déclare systématiquement que les choses auront bougé demain, à savoir en 2014."

René Bouscatel a alors profité de son retard pour évoquer les travaux, et notamment ceux de la rue Alsace-Lorraine. Il déplore "l'inorganisation et les problèmes de phasage du chantier", soulignant "son manque de sécurité et de propreté". Une question qui lui tient à cœur et sur laquelle "la mairie ne donne pas l'exemple avec ses travaux".

La conférence de presse s'est terminé sur le thème de la sécurité, "une préoccupation de la population" selon Chantal Dounot-Sobraques. Elle a évoqué plusieurs points positifs comme la création de la brigade équestre ou l'équipement en gilets pare-balles des policiers municipaux mais n'a pas manqué de constater "l'absence de caméras de vidéoprotection" et la présence qu'elle juge "inacceptable" d'agents de sécurité privés qui patrouillent, notamment rue Bayard.

Paul Périé

En photo : René Bouscatel, président du groupe d'opposition "Toulouse Métropole" (© Rémi Benoit)

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