Georges Méric : "Jean-Luc Moudenc peut toujours espérer"

Invité de La Matinale organisée par La Tribune, vendredi 29 mars, le président du Conseil départemental de Haute-Garonne, Georges Méric, s'est montré offensif quant au sujet d'une éventuelle fusion avec Toulouse Métropole. S'il rejette ce projet, en revanche il soutient la candidature de Nadia Pellefigue pour la mairie de Toulouse aux élections municipales de 2020, afin de former un duo avec Claude Raynal à la présidence de la Métropole.
Georges Méric prêt à briguer un second mandat ?
Georges Méric prêt à briguer un second mandat ? (Crédits : Rémi Benoit)

Qui aime bien, châtie bien ? Humainement, les deux hommes se respectent. Mais sur le plan politique, l'affaire est tout autre pour Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de la Métropole, ainsi que Georges Méric, le président du Conseil départemental de Haute-Garonne. Au cœur de cette mésentente ? Le projet de fusion entre la Métropole et le Département afin que le premier récupère les compétences du second sur son territoire. Une initiative gouvernementale défendue par le maire de Toulouse, néanmoins abandonnée (pour l'instant) il y a quelques semaines par l'édile toulousain.

Lire aussi : La fusion Métropole-Département abandonnée (pour l'instant)

"Lutter contre cette fusion pendant ces neuf derniers mois a été un combat. Si elle s'était concrétisée, elle aurait créé un Département résiduel, ce qui aurait accentué la fracture territoriale et permis à la Métropole de récupérer notre budget. Cela aurait peut-être permis de financer la troisième ligne de métro à Toulouse", lâche sans détour Georges Méric.

Et alors que la menace de voir disparaître "son" Département, ou du moins réduit, s'est éloignée, deux prises de parole notables dans l'édition de La Tribune sortie en kiosque vendredi 29 mars ont remis une pièce dans la machine. Tout d'abord, le ministre en charge des collectivités territoriales, Sébastien Lecornu, se dit favorable à la fusion de Départements entre-eux comme l'Alsace l'a fait et Jean-Luc Moudenc estime que la fusion entre le Métropole et le Département n'est qu'une question de temps.

 "Jean-Luc Moudenc peut toujours espérer, mais en attendant nous allons signer tous les deux le 2 avril un partenariat qui nous engage pour les 10 ans à venir sur diverses thématiques comme la mobilité, le développement économique et le vivre-ensemble. Alors, cela ne me dérange pas que dans votre journal Jean-Luc Moudenc dise vouloir manger le Département et trois jours après signer un accord", ajoute celui qui confie avoir pratiqué le karaté par le passé.

Un second mandat pour Georges Méric ?

Surtout, les élections municipales de mars 2020 pourraient lui permettre, en cas de non-représentation du maire sortant ou défaite de celui-ci, d'éloigner davantage ce risque de fusion avec l'arrivée d'un ou d'une candidature aux manettes de la Ville du même bord politique que lui, à savoir le Parti socialiste. Soutien de la première heure du sénateur de Haute-Garonne Claude Raynal, sa vision semble avoir évolué depuis l'annonce de la candidature de Nadia Pellefigue, vice-présidente socialiste de la Région Occitanie en charge du Développement économique, de la Recherche et de l'Enseignement supérieur.

"Nadia Pellefigue pourrait être une très bonne maire de Toulouse et Claude Raynal pourrait être un très bon président de Toulouse Métropole", estime le numéro 1 du Département.

Des propos qui ne devraient pas passer inaperçus au moment où la branche départementale du Parti Socialiste, dirigée par Sébastien Vincini, est en pleine tractation interne pour définir son candidat. Seulement, dans une interview accordée à La Tribune, Nadia Pellefigue a fait part de sa volonté de se présenter hors de tout parti politique traditionnel et a lancé son mouvement UNE (pour Une Nouvelle Énergie). Sur ce point, Georges Méric se veut optimiste. "On ne peut pas nier le Parti socialiste quand on vient du Parti socialiste, mais cela va s'arranger", promet-il. Après l'échéance municipale, viendra le scrutin cantonal un an plus tard. Et celui qui s'était engagé à ne faire qu'un seul mandat en tant que président du Département n'exclut pas de se représenter. "L'appétit vient en mangeant", a-t-il conclu. De quoi nourrir le suspense. Ou pas.

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Commentaires 2
à écrit le 01/04/2019 à 17:41
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JL Moudenc va payer ses erreurs : un métro sous-dimensionné, un soit-disant éco-quartier (la cartoucherie) constitué d'immeubles de mauvaise qualité et laids et surtout l'achat par les chinois de l'aéroport de Toulouse. Un livre, "L'empreinte du Drag...

à écrit le 30/03/2019 à 10:01
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La France et ses baronnies. Rien n'a change depuis de Gaulle. Rien.

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