Dans ce communiqué, Pierre Cohen rappelle qu'en décembre il avait "émis le vœu que le débat des municipales à Toulouse se déroule dans un climat digne des enjeux de la quatrième ville de France". Pour constater qu'aujourd'hui "(son) adversaire préfère l'invective personnelle" et annoncer qu'il "ne (répondra) pas à ces attaques". Sur une page de communiqué, Pierre Cohen répond malgré tout à la salve décochée vendredi par Jean-Luc Moudenc. Battu en 2008 et estimant que, cette fois, "la victoire est possible", le candidat UMP a en effet, à plusieurs reprises, critiqué "un homme de dogme et d'appareil qui insulte ses adversaires et rudoie ses alliés", "l'autoritarisme du maire sortant" ou encore "le représentant de la vieille gauche".
Selon Pierre Cohen, ces "attaques (...) relèvent des mœurs politiques du passé. J'ai une trop haute idée du débat démocratique pour me laisser entraîner dans le caniveau de l'invective dans laquelle mon prédécesseur semble se complaire." Et de poursuivre : "en se livrant à des attaques honteuses, il pense pouvoir dissimuler aux Toulousains la vacuité de son programme". Avant de conclure : "je laisse Jean-Luc Moudenc à ses invectives d'un autre âge".
Par média interposé et sans avoir encore une seule fois débattu face à face des sujets de campagne, les deux hommes s'envoient à la figure la "vieille gauche" et les "mœurs politiques du passé". Drôle de campagne...
Emmanuelle Durand-Rodriguez
© photo Rémi Benoit
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