A 3 jours du second tour de l'élection présidentielle, François Hollande a lancé un appel à la mobilisation au cours d'un meeting qui a rassemblé plus de 30 000 personnes place du Capitole et sur les allées Jean Jaurès.

-La fiche d'identité du meeting
Plus de 30 000 personnes sur la place du Capitole (et sur les allées Jean Jaurès), nouveau lieu tendance pour les meetings toulousains depuis l'organisation, en avril, du meeting de Jean-Luc Mélenchon. Le discours a duré 45 minutes, le bain de foule 40 minutes.

-Les points clés du discours
« Tant que les Français n'ont pas voté, rien n'est fait. Je vous appelle à vous mobiliser comme si vous étiez vous-même candidat. La victoire est à portée de main »

« Le temps de l'alternance est venu. Nous attendons depuis si longtemps ce moment. 17 ans qu'il n' y a pas eu de président de gauche. 10 ans qu'il n' y a pas eu de gouvernement de gauche. 10 ans d'attente insupportable. Les plus humbles ont subi le poids de l'injustice quand les plus privilégiés ont été protégés »

« Le patriotisme est une valeur commune. Il n'y a pas de patriotes plus zélés que d'autres. Si les frontières doivent être rétablies, elles doivent l'être d'un point de vue moral entre l'argent et la politique»

« Jamais un scrutin n'a eu autant d'importance pour le continent européen. Depuis que nous sommes partis en campagne, nous avons fait bouger les lignes. Je reçois des messages d'Espagne, de Grèce, du Portugal qui nous disent 'ne laissez pas passer votre chance'. Nous avons Un devoir de victoire »

« Je fais devant vous la promesse de Toulouse. Si les Français m'accordent leur confiance, le président que je serai ressemblera au candidat que je suis, respectueux, rassembleur, normal pour une présidence normale au service de la République. Je veux que notre victoire soit belle, grande, sans rancune, sans revanche ».

-Les phrases les plus applaudies
« Je viens dire aux Français que de nouveau la gauche est prête à diriger le pays et que l'un des siens peut devenir le successeur de François Mitterrand. Les conditions sont réunies"

« Comment accepter qu'un trader soit mieux payé qu'un chercheur ? »

« A l'issue de cette campagne, j'aime encore davantage les Français et et je suis toujours aussi méfiant à l'égard de l'argent »

« Si nous l'emportons, et nous l'emporterons, je veux que cela efface le souvenir cruel du 21 avril 2002 »


-Les huées les plus fortes
« Nicolas Sarkozy avait proclamé qu'il ferait qu'une bouchée de ce débat. J'ai peur qu'il ne soit resté sur sa faim. Je me suis demandé s'il ne fallait pas en proposer un deuxième mais je me suis retenu ! J'ai eu surtout une très grande fierté à lui dire bien en face ce que vous avez sur le cœur. C'est à vous de lui exprimer bien en face ce que vous avez à lui dire »

« Quand on a été un président de l'échec on ne peut pas être un candidat de l'espoir »

« Depuis 10 ans, la France souffre de l'abandon de l'Etat. Il y a péril, il y a menace. »


-Le service minimium
Les élus EELV pourtant venus nombreux sur la place du Capitole auront dû se contenter de ce seul message très succin : « nous aurons à lutter cotre le réchauffement climatique ». Les noms d'Eva Joly et de Cécile Dufflot n'ont été cités à aucun moment.

-Ce que scande la foule
« François président », « On va gagner »

-L'ambiance
Plutôt terne au début, l'ambiance est peu à peu montée au fil du discours avec un public conquis d'avance dans une ville où François Hollande a recueilli le 22 avril 34,44 % des voix, largement au-dessus de son score national (28,63%). De nombreux militants qui semblaient quitter la place du Capitole à regret se donnaient rendez-vous dimanche.

-L'image du jour
François Hollande arpentant la scène pendant de longues minutes, un drapeau français à la main.

-Les personnalités politiques présents
Ségolène Royal, Jean-Marc Ayrault, Bertrand Delanoe, Arnaud Montebourg, Michel Sapin, Manuel Valls, André Vallini, François Rebsamen, Pierre Cohen, Martin Malvy, Kader Arif, Pierre Izard, Gérard Onesta, Philippe Martin, Eva Joly, Cécile Duflot, Gérard Onesta. 400 élus étaient inscrits sur les listes des invités.

-Les interventions d'avant meeting
Pierre Cohen ("A Toulouse, la rebelle, la résistante, je sens souffler le vent de l'histoire"), Jean-Pierre Bel ("François Hollande porte nos espoirs, lui qui hier soir a fait tomber le masque de l'imposture"), Lionel Jospin ("En 2002, le piège s'est refermé sur moi dès le premier tour. En 2012, la victoire est possible, la victoire se dessine grâce au travail de nos élus et grâce au talent de François Hollande")

-Les journalistes
300 journalistes accrédités dont de nombreux journalistes régionaux et étrangers.

Emmanuelle Durand-Rodriguez
Photo © Rémi Benoit