A Toulouse François Bayrou appelle au rassemblement des centristes

François Bayrou, candidat du Modem à l'élection présidentielle, était en meeting samedi soir à la Halle aux Grains à Toulouse et a lancé un appel au rassemblement des centristes. L'ancien maire UMP de Toulouse Philippe Douste-Blazy a expliqué son ralliement à François Bayrou et a dénoncé le quinquennat de Nicolas Sarkozy.
De gauche à droite, René Bouscatel, président du groupe d'opposition Toulouse Métropole, Marielle de Sarnez, vice-présidente du Modem, François Bayrou, candidat à l'élection présidentielle, Philippe Douste-Blazy, ancien maire de Toulouse

François Bayrou, candidat du Modem à l'élection présidentielle, était en meeting samedi soir à la Halle aux Grains à Toulouse et a lancé un appel au rassemblement des centristes. L'ancien maire UMP de Toulouse Philippe Douste-Blazy a expliqué son ralliement à François Bayrou et a dénoncé le quinquennat de Nicolas Sarkozy.

François Bayrou s'est rendu à la Halle aux Grains à Toulouse en compagnie de l'ancien maire UMP de la Ville rose, Philippe Douste-Blazy. Le candidat du Modem a été accueilli sous les applaudissements des 2 500 personnes présentes dans la salle. Au premier rang, René Bouscatel, le président du Stade Toulousain et président du groupe d'opposition Toulouse Métropole, était présent. Arnaud Lafon, maire de Castanet-Tolosan et Jean-Luc Forget avaient aussi fait le déplacement. Jean-Luc Lagleize, président du Modem 31, a ouvert le bal en appelant à la tribune Philippe Folliot, député du Tarn et porte-parole de l'Alliance centriste. « C'est ici sur cette terre, souvent rebelle, que nous allons porter l'espoir autour de François Bayrou, le seul à dire la vérité », a déclaré le député pour chauffer la salle.

L'ancien maire de Toulouse, Philippe Douste-Blazy s'est ensuite exprimé, débutant par cette phrase, « je vous présente le futur président de la République », et qualifiant François Bayrou « d'homme fort ». Le co-fondateur de l'UMP est revenu sur son ralliement au candidat du Modem. « Nos routes se sont écartées. L'arrivée de Nicolas Sarkozy m'a fait comprendre que tu avais raison et donc que j'avais tort », a reconnu Philippe Douste-Blazy. Il a poursuivi de manière plus offensive parlant de Nicolas Sarkozy comme « le président des illusions perdues qui électoralement est une cause perdue. »

L'ancien ministre des Affaires étrangères a regretté « qu'on ne parle plus de la dette à Sarkoland, de l'Europe qui garantit la paix, on ne parle pas du chômage, du pouvoir d'achat. »

Un appel au rassemblement

François Bayrou a commencé son discours par une anecdote personnelle : « Ici, il y avait de petits marchands de grains venus du Béarn, c'étaient mon grand-père et mon père », s'est remémoré le candidat du Modem. Il a ensuite tenté de rassembler. « Une autre famille est en train de se reconstituer, qui est une famille d'esprit, une famille qui aurait dû gouverner la France depuis longtemps (...) et dans cette famille il y a les hommes et les femmes du Centre, il y a des hommes comme Michel Rocard et Jacques Delors. Comme Valéry Giscard d'Estaing et Raymond Barre (...) et il y a des gaullistes... », a affirmé François Bayrou.

Le président du Modem n'a pas oublié de saluer les élus locaux, Daniel Garrigue, député de Dordogne, Henri Tandonnet, sénateur du Lot-et-Garonne, Robert Rochefort, député européen du Sud-Ouest.

Un appel aux déçus du sarkozysme a été lancé, notamment à Rama Yade qui n'a pas voté la motion de soutien du Parti radical à Nicolas Sarkozy. « Si j'ai bien suivi l'actualité de ces dernières heures, alors je vois bien qu'il y a dans la vie politique française des femmes et des hommes qui sont des républicains, des démocrates, qui refusent cette dérive (NDLR celle de Nicolas Sarkozy). Le moment est venu pour eux de ne pas rester dans ces réticences, d'aller au bout de ces convictions pour que l'on puisse bâtir l'avenir de la France. Je lance un appel aux citoyens pas seulement aux hommes et aux femmes politiques », a martelé François Bayrou.

François Bayrou s'est donc présenté comme « le seul vote utile » entre le « candidat de la division Nicolas Sarkozy » et le « candidat de l'illusion François Hollande ». Le candidat centriste reproche à Nicolas Sarkozy de « proposer aux Français le climat de l'excitation dans un pays pour qui le chômage, les déficits, la dette...devraient être les questions qui occupent le devant de la scène, on n'a rien trouvé d'autre que d'aller chercher des affaires de boucheries, des affaires d'abattoirs, des affaires de halal... » S'opposant également à François Hollande, François Bayrou a affirmé "ce n'est pas vrai qu'ils créeront 60 000 postes d'enseignants, ce n'est pas vrai et cela ne se fera pas. » Pour conclure, le candidat du Modem s'est placé au dessus de la guerre des partis pour l'avènement d' « une France Solidaire. »

Après le meeting, Arnaud Lafon, maire de Castanet-Tolosan, était satisfait de son candidat qu'il a trouvé « particulièrement en forme et en osmose avec son territoire du Sud-Ouest. » De son côté Philippe Douste-Blazy a exprimé son plaisir d'être en meeting à Toulouse : « J'ai beaucoup de plaisir à être ici car je vois pas mal d'amis à commencer par le président du Stade Toulousain. J'ai cette ville dans mes tripes, je suis content qu'elle ait répondu présente »

Wilfried Pinson

© Rémi Benoit

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