Régionales : Terrail-Novès (LREM), l'outsider en Occitanie qui se dit focus sur l'emploi

En cette dernière semaine de campagne électorale avant le premier tour des élections régionales, La Tribune décrypte chaque jour le programme économique de l'un des cinq principaux candidats du scrutin en Occitanie. Au sommaire ce vendredi, Vincent Terrail-Novès, un candidat soutenu par la majorité présidentielle (dont LREM) qui propose un programme économique axé sur l'employabilité, notamment. Présentation.
Vincent Terrail-Novès, candidat LREM aux élections régionales d'Occitanie, lors du débat organisé par La Tribune, mardi 1er juin, à Toulouse.
Vincent Terrail-Novès, candidat LREM aux élections régionales d'Occitanie, lors du débat organisé par La Tribune, mardi 1er juin, à Toulouse. (Crédits : Rémi Benoit)

Une candidature axée sur l'emploi pour le candidat soutenu par la majorité présidentielle aux élections régionales d'Occitanie ? "C'est un domaine dans lequel la région est en échec. Nous avons 25% de jeunes en situation de chômage et nous avons le second taux de chômage le plus haut des régions françaises. Et ces repères font partie des compétences principales d'un conseil régional", avait lâché Vincent Terrail-Novès lors de l'officialisation de sa candidature, au début du mois de mars.

Il propose ainsi "d'en terminer avec le saupoudrage des financements sur la formation tout azimut pour les concentrer sur dix métiers en tension et dix métiers d'avenir". Par ailleurs, le candidat qui veut faire du tourisme un véritable relais de croissance pour l'Occitanie veut provoquer "une montée en gamme des professionnels du secteur". Dès lors, il promet la création d'une école des hautes études touristiques pour former les managers, mais aussi l'émergence de cinq écoles de l'accueil touristique dédiées à l'ensemble des métiers de cette branche. En plus de laisser la possibilité aux apprentis d'avoir deux employeurs, Vincent Terrail-Novès propose la création d'un micro-lycée par département, à destination des élèves décrocheurs. Quant aux personnes éloignées de l'emploi, le candidat promet le lancement d'un programme nommé "Move2Job" consistant à prendre en charge une aide aux transports pour les entretiens d'embauche,  une aide à la caution aux frais de déménagement, ainsi qu'une aide financière pour passer le permis.

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Enfin, côté débouchés, le candidat notamment appuyé par LREM veut travailler avec les branches professionnelles pour "une plateforme de recrutement", dédiée aussi bien à l'emploi pérenne, à l'emploi saisonnier, à l'apprentissage et aux stages.

Un soutien pour accéder aux aides européennes

À l'égard des employeurs, Vincent Terrail-Novès propose la création d'une "task force Covid-19", réunissant "toutes les forces vives de la région", afin d'organiser la mobilisation et les initiatives autour des filières les plus touchées par la crise sanitaire. À ce titre, ce collectif ou ce conseil aura entre ses mains une enveloppe de 50 millions d'euros, sous forme "d'un fonds d'intervention ou de résistance" pour contribuer au remboursement de la dette des entreprises issue de la crise sanitaire.

Côté des aides "classiques", le candidat LREM veut mettre en place un dispositif pour informer les entreprises régionales sur leurs droits aux subventions de la collectivité et les aides à monter les dossiers. Même promesse aux entreprises à propos des aides européennes, pour lesquels la région Occitanie est l'une des régions qui en bénéficient le moins.

Quant au développement de ces entreprises d'Occitanie, Vincent Terrail-Novès met sur la table la création d'une "Banque régionale pour les transitions écologique et numérique". Celle-ci doit permettre d'orienter les investisseurs vers les secteurs prioritaires. En complément, le candidat propose la création d'un "fonds Entreprise Croissance", pour mobiliser l'épargne vers les entreprises qui relocalisent leur production ou qui exportent.

Une mise en concurrence de la SNCF sur les TER

Favorable à la LGV Toulouse-Bordeaux, mais en la finançant avec un partenariat public-privé et une mise en concession pour son exploitation, Vincent Terrail-Novès veut également collaborer avec le privé sur les TER. Il veut ainsi revoir la convention qui lie le conseil régional d'Occitanie à SNCF, sur l'exploitation du réseau TER. Selon lui, les résultats ne sont pas au rendez-vous.

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"L'ensemble du montant des deux conventions du temps des deux régions était de 250 millions d'euros. Aujourd'hui, la convention pour toute l'Occitanie est de 282 millions d'euros. Cette hausse du prix ne se justifie pas par une meilleure qualité de service. Nous avons des taux de retard entre 10 à 30%, soit au-dessus du niveau national, tout comme nous avons un taux d'annulation deux fois plus important qu'en France", liste le candidat de la liste Un Nouvel Élan pour l'Occitanie.

Pour tenter d'améliorer la qualité de ce service, Vincent Terrail-Novès propose la mise en concurrence de la SNCF sur le réseau TER en Occitanie, comme d'autres régions en ont déjà fait le choix pour certaines lignes. "Les habitants d'Occitanie n'ont pas à être les otages de dogmes", dénonce Vincent Terrail-Novès, pointant ainsi du doigt la positon de Carole Delga de ne pas vouloir ouvrir à la concurrence le réseau TER dans la région.

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